Le président du conseil d’administration de Sanofi, Frédéric Oudéa, à Paris, le 30 avril 2024.

Trois mois et demi après avoir choisi Paris pour installer le siège de ses activités en Europe occidentale, avec à la clé la promesse d’un milliard d’euros d’investissements, Revolut est passé à la phase des recrutements. Et le dernier en date surprend : la banque basée à Londres a annoncé jeudi 4 septembre, la nomination de Frédéric Oudéa, ancien patron de la Société générale (2008-2023), au poste de président pour l’Europe de l’Ouest.

« Attirer un dirigeant de ce calibre illustre à quel point le paysage financier européen évolue », a déclaré dans un communiqué le cofondateur et directeur général de Revolut, Nik Storonsky, qui voit dans cette nomination un « moment charnière pour Revolut en Europe ». De son côté, Frédéric Oudéa s’est déclaré « très enthousiaste » à l’idée de rejoindre une entreprise « en passe de devenir une véritable institution bancaire ». Le conseil d’administration qu’il présidera n’est toutefois pas encore au complet, tout comme le comité exécutif, auquel manque encore un directeur des risques.

A 62 ans, Frédéric Oudéa cumulera son nouveau poste avec celui de président du conseil d’administration du groupe pharmaceutique Sanofi, qu’il occupe depuis son départ de la banque rouge et noire en mai 2023. Les deux fonctions sont « non exécutives » et les secteurs d’activité différents, explique-t-on chez Revolut. Cette nomination confirme à la fois l’ambition globale de la banque britannique, qui revendique plus de 60 millions de clients dans le monde, et son appétit particulier pour le marché français, où il affiche plus de cinq millions de clients et en vise le double.

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