Le chancelier allemand, Friedrich Merz, lors d’une conférence de presse, à Berlin, le 18 juillet 2025.

Pour sa première conférence de presse d’été, vendredi 18 juillet, le chancelier chrétien-démocrate (CDU), Friedrich Merz, a tout fait pour donner une image de calme et d’autorité. Dans un effort visible pour apparaître détendu, rappelant son intention de prendre « de courtes vacances » au début d’août, il a loué l’action des dix premières semaines de son gouvernement. Il a surtout cherché à contrer les inquiétudes de plus en plus bruyantes quant à la solidité de sa coalition avec les sociaux-démocrates du SPD, en proie à des divisions fondamentales sur le plan de la politique intérieure.

Vingt minutes de la conférence de presse ont été consacrées à la crise qui agite le Berlin politique depuis une semaine : l’élection ratée d’une magistrate à la Cour constitutionnelle de Karlsruhe, l’institution la plus respectée du pays, vendredi 11 juillet. Les journalistes ont multiplié les questions sur ce fiasco politique, qui a conduit au report inattendu d’un vote de routine au Bundestag censé confirmer la nomination de trois juges, dont la professeure de droit Frauke Brosius-Gersdorf, à la Cour. La candidature de la magistrate, proposée par le SPD, a échoué face à l’opposition soudaine de nombreux députés conservateurs, possiblement influencés par une violente campagne en ligne de dénigrement de la juge, accusée à tort d’avoir plagié sa thèse et d’avoir défendu le droit à l’avortement jusqu’à la naissance.

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