Un homme a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention après la mort de sa compagne, âgée de 50 ans, retrouvée le « visage tuméfié » à son domicile à Beaucaire (Gard), a annoncé, dimanche 23 novembre, le parquet de Nîmes.
Le mis en cause s’est présenté jeudi au commissariat de Tarascon (Bouches-du-Rhône) pour informer « qu’il venait de constater le décès de sa compagne à son domicile », a rapporté la procureure de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué. La victime, sans profession, a été « découverte allongée sur un lit d’une chambre du domicile du requérant, avec le visage tuméfié ». Le mis en cause, âgé de 61 ans, journaliste de profession, a été « immédiatement placé en garde à vue pour meurtre par conjoint, dans l’attente des résultats de l’autopsie » qui a permis « de suspecter un lien entre des coups et le décès », d’après le communiqué.
Selon ses déclarations, il avait une relation de couple avec la victime mais chacun vivait dans son propre domicile. Il a ajouté que leur « consommation d’alcool » était « très importante au quotidien pour tous les deux », comme ce fut le cas lors de la soirée de la mort de sa compagne à son domicile. Il a assuré qu’« elle aurait fait une chute » et « n’avoir pas d’autre souvenir précis que l’avoir dans un premier temps retrouvée en train de dormir avant de constater plus tard qu’elle était froide », a encore rapporté le parquet.
Chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou tentative de féminicide conjugal
Le couple avait connu un épisode de violences conjugales le 24 mai 2024, suivi d’une procédure qui a entraîné une interdiction de contact fixée à l’encontre du compagnon pendant trois mois. « Aucun incident n’était rapporté pendant la durée d’interdiction de contact », selon Mme Gensac.
Le mis en cause a été présenté vendredi devant un juge d’instruction et a contesté la cause criminelle de la mort, a ajouté la procureure.
Les investigations se poursuivent sur commission rogatoire afin d’établir le contexte exact de déroulement des faits ainsi que les causes exactes de la mort et leur origine violente.
En France chaque jour, plus de trois femmes sont victimes de féminicide ou tentative de féminicide conjugal, un chiffre en hausse sur un an, selon les données de la mission interministérielle pour la protection des femmes (Miprof) publiées jeudi et portant sur 2024.

