Des Palestiniennes avant l’enterrement d’un proche à l’hôpital Al-Shifa, dans la ville de Gaza, le 26 juin 2025.

« Trente-cinq personnes ont été tuées depuis l’aube », jeudi 26 juin, par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, a annoncé le porte-parole de la défense civile de l’enclave, Mahmoud Bassal, à l’Agence France-Presse (AFP).

L’armée israélienne a déclaré à l’AFP attendre plus de précisions pour répondre à ces affirmations. Alors qu’Israël vient de conclure une guerre de douze jours avec l’Iran par un cessez-le-feu, les appels se multiplient à l’étranger et en Israël pour une trêve sur le front de Gaza, qui s’éternise.

En marge d’une réunion du Conseil européen, à Bruxelles, où est présenté un rapport sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza, le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, a dénoncé jeudi une « situation catastrophique de génocide » dans l’enclave. Il a réclamé, une nouvelle fois, un « un accès immédiat et urgent à l’aide humanitaire » dans le territoire palestinien, piloté par les Nations unies. Dans ce contexte, « l’Europe doit suspendre son accord d’association avec Israël, et elle doit le faire immédiatement », a assuré le dirigeant socialiste.

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Violations des droits humains

L’accès à l’aide humanitaire doit être « piloté et coordonné par une autorité indépendante, en l’occurrence les Nations unies », a insisté M. Sánchez, disant vouloir continuer « à avancer » sur une « solution à deux Etats, car il n’y a pas d’autre solution ». Le chef du gouvernement espagnol, qui a officiellement reconnu l’Etat de Palestine en mai 2024, conjointement avec l’Irlande et la Norvège, a fait du soutien sans faille à la cause palestinienne l’un des principaux axes de sa politique étrangère depuis dix-huit mois.

Un rapport de la Commission européenne, présenté en début de semaine aux ministres des affaires étrangères européens, estime qu’Israël a « violé l’article 2 » de son accord avec l’Union européenne en matière de respect des droits humains. Il mentionne notamment le blocus de l’aide humanitaire, le nombre élevé de victimes civiles à Gaza, les attaques contre les journalistes, les déplacements massifs et les destructions causées par la guerre parmi les possibles violations des droits humains.

La guerre menée par Israël dans la bande de Gaza depuis le 7-Octobre a fait plus de 56 077 morts palestiniens, majoritairement des civils, selon les dernières données du ministère de la santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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Le Monde avec AFP

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