
La défense civile de la bande de Gaza a annoncé, jeudi 10 juillet, la mort d’au moins 23 personnes dans des frappes ou des tirs de l’armée israélienne à travers le territoire palestinien. « Il y a eu 23 martyrs à la suite de bombardements israéliens, lesquels se poursuivent depuis l’aube », a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) Mohammad Al-Mughayyir, un responsable de cette organisation de premiers secours. Depuis le début de la semaine, plus de 60 autres personnes ont été tuées dans l’enclave palestinienne, dévastée par plus de vingt et un mois de guerre.
Douze personnes, dont huit enfants, ont notamment été tuées « à la suite de frappes aériennes israéliennes visant un rassemblement de citoyens devant un centre médical dans la ville de Deir Al-Balah, dans le centre de la bande de Gaza ».
Les autres frappes et évènements meurtriers rapportés par M. Al-Mughayyir ont touché le centre et le sud du territoire palestinien dans la nuit. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès, l’AFP n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans et les affirmations de la défense civile. Contactée par l’AFP, l’armée israélienne a déclaré qu’elle allait se renseigner.
Les négociations se poursuivent à Doha
Plus de 57 680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, jugées fiables par l’ONU.
Dans le même temps, les négociations indirectes relancées entre Israël et le Hamas se poursuivent à Doha (Qatar). Le mouvement islamiste palestinien a affirmé, mercredi dans la soirée, avoir accepté de libérer dix otages, assurant vouloir « surmonter les obstacles » afin de parvenir à un accord. Sur 251 personnes enlevées en Israël durant l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 22 sont toujours vivantes selon l’armée israélienne.
Après avoir rencontré, lundi et mardi à Washington, le président américain, Donald Trump, le premier ministre israélien avait déclaré, mardi, à Fox Business Network : « Oui, je pense que nous nous rapprochons d’un accord. Je pense qu’il y a de bonnes chances que nous l’obtenions. » M. Trump presse Benyamin Nétanyahou, qui se trouve toujours aux Etats-Unis, de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre. Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a lui aussi jugé « possible » un accord.
Pour le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, ce sont les opérations de l’armée qui font bouger les lignes. « Nous avons sérieusement affaibli les capacités militaires et gouvernementales du Hamas », a-t-il dit à la télévision : « Grâce à la puissance opérationnelle, les conditions ont été créées pour avancer vers un accord de libération des otages. »