Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Tel-Aviv, le 12 mars 2025.

Pour la troisième fois en moins de six mois, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, sera reçu à Washington, lundi 7 juillet en soirée, par le président américain, Donald Trump. Le républicain souhaite obtenir une trêve dans la bande de Gaza, plongée dans une situation humanitaire critique et ravagée par vingt et un mois de guerre.

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Dans le même temps, des négociations indirectes entre Israël et le Hamas ont commencé, dimanche soir à Doha, au Qatar, en vue d’un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages et de prisonniers. Donald Trump a estimé, dimanche, qu’il existait « de bonnes chances » de parvenir à un accord. « Nous avons déjà fait sortir beaucoup d’otages, mais en ce qui concerne ceux qui restent, un bon nombre vont sortir. Nous pensons y parvenir cette semaine », a-t-il déclaré à des journalistes.

Avant de s’envoler pour les Etats-Unis, Benyamin Nétanyahou s’était montré confiant sur le fait que sa rencontre avec le président américain pouvait « contribuer à faire avancer ce résultat que nous espérons tous ». Le premier ministre israélien a une « mission importante » à Washington, a déclaré le président de l’Etat hébreu, Isaac Herzog, après l’avoir rencontré dimanche matin : « Faire avancer un accord pour ramener tous nos otages à la maison. »

Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque du Hamas en Israël, le 7 octobre 2023, à l’origine de la guerre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l’armée israélienne.

Les conditions du Hamas sont « inacceptables », selon Nétanyahou

Benyamin Nétanyahou a affirmé avoir donné à ses négociateurs présents au Qatar des « instructions claires » : parvenir à un accord « aux conditions que nous avons acceptées ». Samedi, le dirigeant israélien avait jugé « inacceptables » les « changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition » initialement parrainée par les Etats-Unis et transmise par les médiateurs qataris et égyptiens.

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Une première trêve d’une semaine, en novembre 2023, puis une deuxième de deux mois, début 2025, ont permis le retour de nombreux otages en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël. Mais le 18 mars, faute d’accord sur la suite du cessez-le-feu, Israël a repris son offensive dans la bande de Gaza, où le Hamas, considéré comme un mouvement terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, a pris le pouvoir en 2007.

Dans l’enclave, dont les plus de 2 millions d’habitants, maintes fois déplacés, vivent dans des conditions terribles selon les Nations unies et les ONG, 26 Palestiniens ont été tués, dimanche, par les bombardements israéliens, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la défense civile du territoire.

Vendredi, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a recensé au moins 613 personnes tuées lors de distributions d’aide à Gaza entre le 26 mai et le 27 juin, dont 509 près des seuls centres de la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation controversée soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L’attaque du 7 octobre 2023 a fait 1 219 morts du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’Agence France-Presse réalisé à partir de données officielles. Au moins 57 418 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans les représailles israéliennes à Gaza, selon des données du ministère de la santé gazaoui, administré par le Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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Le Monde avec AFP

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