
Près de 1 650 membres du personnel des institutions européennes appellent, dans une lettre ouverte, à ce que des mesures soient prises rapidement pour pousser Israël à ouvrir les frontières maritimes de Gaza à l’aide humanitaire et mettre fin à la famine qui sévit dans l’enclave. Ce courrier, diffusé sur les réseaux sociaux, a été adressé le 29 juillet à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et à la haute représentante, Kaja Kallas.
La majeure partie des 950 signataires travaillant à la Commission (de loin la principale employeuse des institutions européennes, avec 32 000 salariés) sont membres du service diplomatique et du service lié à la protection civile et aux opérations d’aide humanitaire, précise l’agent européen à l’origine de l’initiative, qui souhaite garder l’anonymat. Le texte accuse la Commission européenne d’inaction vis-à-vis de la « situation humanitaire catastrophique à Gaza » et appelle à une prise de position « dans un moment où il est urgent d’agir, où le silence équivaudrait à une complicité ».
Certains des signataires sont engagés dans le mouvement EU Staff for Peace, qui s’est créé en octobre 2023, dès le début de la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza en riposte aux attaques terroristes du Hamas. Ce rassemblement avait pour objectif d’œuvrer pour l’application du droit international concernant la situation à Gaza. Faryda Hussein, l’une des membres fondatrices du mouvement à Bruxelles et salariée de la Commission jusqu’en août 2024, estime qu’environ 2 500 fonctionnaires et agents européens ont rejoint le mouvement au fil du temps.
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