• Toujours implanté à Gaza, le Hamas ouvre la porte à un gel de son armement.
  • En échange, le mouvement islamiste palestinien demande des garanties pour obtenir une trêve durable.
  • La présence d’une force internationale de maintien de la paix est envisagée, mais le Hamas ne veut pas qu’elle opère directement depuis Gaza.

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À Gaza, un fragile cessez-le-feu dans le cadre du plan Trump

Un dirigeant du Hamas a proposé ce mercredi de geler l’armement du mouvement afin de bénéficier en retour de la garantie d’une trêve durable à Gaza. Il s’est également montré ouvert à la présence d’une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

Le refus d’un désarmement total

Ancien numéro un du mouvement islamiste palestinien, Khaled Mechaal a affirmé dans un entretien à la chaîne qatarie Al Jazeera qu’il rejetait « un désarmement total », jugé « inacceptable ». Pour autant, il a spécifié que le mouvement était ouvert à « l’idée d’un gel ou d’un stockage » de son armement pour « garantir qu’il n’y aura pas d’escalade militaire depuis Gaza avec l’occupation ». « C’est l’idée dont nous discutons avec les médiateurs », a-t-il ajouté, « et je pense qu’avec une approche américaine pragmatique (…) une telle vision pourrait être acceptée par l’administration américaine. »

Le Hamas, a-t-il ajouté, est ouvert à la présence d’une force internationale de maintien de la paix le long de la frontière de Gaza avec Israël. En revanche, il refuse qu’elle opère à l’intérieur du territoire palestinien, comme prévu par l’accord de cessez-le-feu parrainé par Washington, estimant que cela « s’apparenterait à une occupation ».

La première phase du plan du président américain Donald Trump pour mettre fin à la guerre prévoyait une trêve le 10 octobre et la restitution des otages vivants et morts retenus à Gaza, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus en Israël. Il ne reste depuis mercredi plus qu’un seul corps d’otage à Gaza. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a espéré dimanche passer « très bientôt » à la deuxième phase, et annoncé une nouvelle rencontre avec Donald Trump le 29 décembre.

Cette deuxième phase, en trois étapes, prévoit notamment le retrait des troupes israéliennes du territoire palestinien et le déploiement rapide d’une force internationale de stabilisation, tandis que le Hamas déposerait les armes. « Le désarmement, pour un Palestinien, revient à lui arracher son âme même », a toutefois insisté M. Mechaal. Il a enfin estimé que les médiateurs ainsi que les pays arabes et islamiques pourraient agir comme des « garants » afin d’éviter une escalade dans l’enclave palestinienne. « Le danger vient de l’entité sioniste, pas de Gaza », a-t-il ajouté, en référence à Israël.

TD avec AFP

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