
L’armée israélienne a lancé, dimanche 29 juin, un appel à évacuer s’adressant aux habitants de 17 quartiers situés dans le nord de la bande de Gaza dans ce qui constitue l’un des ordres de déplacement les plus draconiens de ces derniers mois.
L’armée dit « des opérations en usant d’une force extrême dans ces zones et ces opérations militaires vont s’intensifier et s’étendre vers l’ouest, jusqu’au centre-ville de Gaza-ville, afin de détruire les ressources des organisations terroristes », selon le porte-parole de l’armée en langue arabe, Avichay Adraee, sur X, affichant une carte qui mentionne en rouge plusieurs quartiers, notamment celui de la vieille ville de Gaza et le secteur de Jabaliya.
Trente-sept morts samedi
Samedi, la défense civile de la bande de Gaza a annoncé la mort de 37 personnes, dont neuf mineurs, tuées par des frappes ou des tirs de l’armée israélienne. Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d’accès sur le terrain, l’Agence France-Presse (AFP) n’est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans des morts communiqués par la défense civile.
Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours a détaillé sept frappes aériennes menées, selon lui, par des drones ou des avions de chasse ayant fait un total de 35 morts, dont neuf enfants (trois à Jabaliya, dans le nord du territoire, et six dans la ville de Gaza).
La guerre a été déclenchée par l’attaque sans précédent de ce mouvement islamiste palestinien sur le sud d’Israël le 7 octobre 2023. L’attaque a entraîné, du côté israélien, la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles, et 49 personnes enlevées ce jour-là sont toujours otages à Gaza, parmi lesquelles 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne. Plus de 56 412 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la campagne de représailles militaires israéliennes dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la santé de la bande de Gaza, administrée par le Hamas, jugées fiables par l’ONU.