
Près de 900 médecins danois avaient déjà signé, mercredi 20 août, une pétition exigeant l’accueil, dans le royaume scandinave, de patients évacués de la bande de Gaza. Quatre cent cinquante infirmiers ont paraphé un texte similaire. De nombreuses ONG, la Société pédiatrique danoise ainsi que six anciens ministres des affaires étrangères, de droite comme de gauche, réclament également que le Danemark rejoigne la liste des pays européens ayant pris en charge des Palestiniens, dont la majorité sont des enfants, gravement malades ou blessés dans les bombardements et les tirs israéliens à Gaza.
Selon les derniers chiffres de l’Organisation mondiale de la santé, datant du 11 juin, 223 patients et 503 personnes les accompagnant avaient été évacués vers l’Union européenne depuis le début de la guerre. Parmi les 11 Etats membres qui les ont reçus, dont la France, l’Italie de Giorgia Meloni arrive largement en tête, avec 181 blessés pris en charge par les services de santé de son pays depuis janvier 2024.
Mais le Danemark, lui, reste aux abonnés absents. Malgré les critiques croissantes, y compris dans les rangs de son parti, la première ministre sociale-démocrate, Mette Frederiksen, assume son refus qu’elle n’hésite plus à justifier par la politique migratoire ultra-restrictive menée par son gouvernement de coalition. Peu importe que les patients soient des enfants, car « la question du regroupement familial pourrait très rapidement se poser », déclarait-elle, dans un entretien au journal Jyllands-Posten, le 15 août.
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