Le chef des forces armées israéliennes Eyal Zamir (au centre), dans la vieille ville de Jérusalem, le 5 mars 2025.

S’il fallait une preuve supplémentaire du moment critique que traverse l’Etat d’Israël, les accrochages entre le gouvernement de Benyamin Nétanyahou et le chef d’état-major de l’armée témoignent des tensions qui secouent le pays jusqu’au plus haut niveau de l’appareil militaire. Depuis une dizaine de jours, le lieutenant-général Eyal Zamir, chef des forces armées, subit attaques personnelles, critiques et remises en cause de la part des membres de la coalition. Un des principaux acteurs de cette fronde est le ministre de la défense lui-même, Israel Katz, un fidèle du premier ministre israélien.

L’escalade militaire décidée par le gouvernement dans la bande de Gaza, avec la décision d’occuper progressivement la totalité de l’enclave palestinienne, fracture le pays depuis l’annonce du cabinet de sécurité, vendredi 8 août. Une stratégie avec laquelle le chef d’état-major avait marqué son désaccord avant et pendant la réunion du cabinet. Insupportable pour les partisans de M. Nétanyahou. « Si cela ne convient pas au chef d’état-major, il devrait démissionner », avait prévenu l’entourage du premier ministre, selon les médias israéliens. Réponse abrupte d’Eyal Zamir dans un communiqué : « Nous continuerons à exprimer notre position sans crainte, de manière factuelle, indépendante et professionnelle. »

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