• Des manifestations étaient organisées ce samedi pour soutenir la flottille d’aide envoyée à Gaza, mais interceptée par l’armée israélienne.
  • Une trentaine de ressortissants français se trouvaient à bord de ces navires.
  • Les manifestants demandaient aussi à Emmanuel Macron des « sanctions » contre Israël afin de lever le blocus imposé au territoire palestinien.

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Israël et le Hamas en guerre

Tandis que les pourparlers de paix s’accélèrent au Moyen-Orient, plusieurs milliers de personnes sont descendues dans les rues en France. Elles ont défilé ce samedi 4 octobre à Paris, Toulouse et Rennes, pour soutenir la flottille d’aide à Gaza interceptée par les forces israéliennes (nouvelle fenêtre), et demander à Emmanuel Macron des « sanctions » contre Israël afin de lever le blocus imposé au territoire palestinien.

Dans la capitale, 10.000 personnes se sont rassemblées selon les organisateurs, 5.000 selon la préfecture de police de Paris (PP). Elles ont défilé dans le calme sous une forêt de drapeaux palestiniens, à l’appel de plusieurs organisations (le parti LFI, les associations et syndicats Urgence Palestine, CGT, FSU, NPA…), aux cris de « Vive la flottille ! », « Gaza, Paris est avec toi ! », « Cessez-le-feu immédiat ! ». Huit personnes ont été interpellées lors de cette manifestation, ont ajouté les autorités.

Des flottilles « jusqu’à ce que la Palestine et Gaza soient libres »

« Nous n’arrêterons jamais ! Cette flottille-là n’est pas allée jusqu’à Gaza (nouvelle fenêtre), mais nous en enverrons une autre, puis encore une autre, jusqu’à ce que la Palestine et Gaza soient libres », a lancé à la foule Hélène Coron, porte-parole de la délégation française de la flottille Global Sumud, interceptée jeudi alors qu’elle s’approchait des côtes de la bande de Gaza. « Notre gouvernement doit prendre des mesures drastiques contre Israël, comme l’a fait la Colombie » dont le président Gustavo Petro a expulsé la délégation diplomatique israélienne, a-t-elle également plaidé. 

Des centaines de militants à bord des navires ont été interceptés par les forces israéliennes (nouvelle fenêtre), dont une trentaine de ressortissants français. Parmi eux, Cédric Caubère, secrétaire général de la CGT Haute-Garonne, « détenu dans le désert du Néguev dans des conditions difficiles, à dix par cellule, mais acceptables », a indiqué à l’AFP Patricia Grillo, conseillère confédérale en charge du Moyen-Orient à la CGT. 

Prenant la parole au mégaphone, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri a quant à lui fustigé le plan de Donald Trump pour Gaza (nouvelle fenêtre), taillé selon lui « pour sauver la peau du gouvernement israélien ». Vendredi, le mouvement islamiste palestinien Hamas s’est dit prêt à des négociations immédiates en vue de la libération des otages enlevés le 7-Octobre et de la fin de la guerre qui ravage la bande de Gaza, dans le cadre d’un plan proposé par le président américain. 

À Rennes, un rassemblement hebdomadaire a réuni environ 300 personnes. Plusieurs centaines de personnes ont aussi défilé à Toulouse. Jeudi soir, une première manifestation non-autorisée de soutien à la Palestine dans la ville rose avait été rapidement dispersée par les forces de l’ordre, syndicats et Ligue des droits de l’Homme dénonçant un usage abusif de la force.

Des mobilisations dans plusieurs capitales européennes

Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs autres pays européens (nouvelle fenêtre). Des dizaines de milliers de personnes ont ainsi défilé à Rome et Barcelone pour réclamer la fin de la guerre à Gaza. Dans la capitale italienne, un million de manifestants étaient présents selon les organisateurs, 250.000 personnes selon la préfecture de police, dans un bilan transmis à l’AFP. Du côté de la capitale espagnole, quelque 70.000 manifestants ont défilé pacifiquement dans les rues du centre-ville, selon la police municipale.

Des rassemblements plus modestes ont eu lieu à Dublin ou encore à Londres où un millier de personnes ont manifesté malgré les appels du gouvernement à s’en abstenir en solidarité selon lui avec la communauté juive, après une attaque meurtrière jeudi à Manchester devant une synagogue. En fin de journée, la police avait arrêté 355 personnes, pour « soutien à une organisation interdite », le groupe Palestine Action, classé « terroriste » par les autorités britanniques début juillet à la suite d’actes de vandalisme. 

M.L. avec AFP

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