• Donald Trump a présenté ce lundi son plan de paix pour la bande de Gaza à Benyamin Netanyahou.
  • Le document, en 20 points, a été accepté par l’État hébreu.
  • Il prévoit notamment un retrait par étapes de l’armée israélienne.

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Israël veut prendre « le contrôle » de Gaza

« Si les deux parties acceptent cette proposition, la guerre prendra immédiatement fin« . Préparé depuis plusieurs mois, le plan de Donald Trump pour la paix dans la bande de Gaza a été dévoilé, ce lundi 29 septembre, lors d’une rencontre à la Maison Blanche entre le président américain et Benyamin Netanyahou. Le texte, comportant 20 points, a été mis en ligne quelques minutes avant une conférence de presse commune entre les deux dirigeants.

Le document prévoit un arrêt immédiat de la guerre à Gaza, accompagné d’un retrait par étapes des forces israéliennes et une libération des otages dans les 72 heures suivant le feu vert d’Israël. « Pendant ce temps, toutes les opérations militaires, y compris les bombardements aériens et d’artillerie, seront suspendues, et les lignes de bataille resteront figées« , précise la Maison Blanche. Une fois les otages libérés, Israël relâcherait plus de 1.000 prisonniers palestiniens, dont plusieurs centaines condamnés à perpétuité.

« Personne ne sera forcé » de quitter Gaza, selon Trump

Le territoire palestinien serait gouverné par une autorité temporaire « technocratique et apolitique« , dont le Hamas serait exclu. Elle serait placée sous la supervision d’un « comité de la paix » présidé par Donald Trump lui-même et dans lequel l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair jouerait un rôle. « Personne ne sera forcé » de quitter Gaza si le plan de paix est mis en œuvre, selon le document distribué par la Maison Blanche, qui assure même que les habitants seront « encouragés » à rester pour participer à la reconstruction. « Le Hamas et d’autres factions accepteront de ne jouer aucun rôle dans la gouvernance de Gaza, directement, indirectement ou de toute autre manière« , précise la Maison Blanche.

« Aucun président dans l’histoire n’a été un plus grand ami de l’État d’Israël que moi« , a assuré Donald Trump lors d’une conférence de presse, soulignant son « grand respect » envers l’État hébreu et en parlant de ce lundi comme « peut-être l’un des plus beaux jours de la civilisation« . « Ils vont continuer de cohabiter avec les autres dans la région« , a-t-il ajouté. Benyamin Netanyahou, lui, a promis de « finir le travail » à Gaza si le Hamas n’accepte pas le plan des États-Unis. Avant de prévenir : l’Autorité palestinienne n’a « aucun rôle à jouer » à Gaza sans un changement « radical« .

Avant la conférence de presse commune, Benyamin Netanyahou avait présenté ses excuses au Premier ministre du Qatar pour les frappes israéliennes ayant visé le Hamas dans ce pays, lors d’un appel téléphonique depuis la Maison Blanche. Donald Trump avait critiqué cette attaque contre le Qatar, grand allié des États-Unis et qui joue un rôle de médiation crucial dans les discussions concernant Gaza.

En neuf mois, le président américain n’a jamais remis en cause son soutien à Israël. Mais ses idées pour mettre fin au conflit déclenché le 7 octobre 2023 par l’attaque du Hamas ont beaucoup varié. Quant à Benyamin Netanyahou, il a certes promis à la tribune de l’ONU de « finir le travail » face au Hamas, mais au-delà de cette tonalité guerrière, le Premier ministre israélien est isolé à l’international et confronté dans son pays à des manifestations pour un cessez-le-feu.

T.G.

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