
La pression médiatique et l’indignation internationale ont-elles contraint Israël à desserrer très légèrement l’étau du blocus sur la bande de Gaza ? La concomitance des faits laisse peu de doute. Alors que les images d’enfants gazaouis au corp décharné par la malnutrition font le tour du monde, révulsant une grande partie de l’opinion publique internationale et suscitant un flot de condamnations gouvernementales, l’armée israélienne a annoncé, dimanche 27 juillet, la mise en place de « pauses tactiques quotidiennes », accompagnées de largages d’aide humanitaire. L’Etat hébreu présente ces mesures comme le fruit de discussions avec les Nations unies et les ONG, censées « améliorer la réponse humanitaire » dans l’enclave palestinienne, où la famine et les pénuries résultent pourtant d’une politique israélienne délibérée.
Selon les communiqués de l’armée israélienne, ces « trêves », qui concernent trois secteurs, Deir Al-Balah, Al-Mawassi et la ville de Gaza, sont censées durer chaque jour de 10 à 20 heures, afin de faciliter l’acheminement et la distribution de l’aide. En parallèle, des « couloirs humanitaires sécurisés » sont théoriquement ouverts de 6 à 23 heures pour les convois humanitaires. « Il existe des couloirs sécurisés. Ils ont toujours existé, mais, aujourd’hui, c’est officiel. Il n’y aura plus d’excuses », a affirmé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.
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