Raphaël Glucksmann veut « faire pour la France ce que nous avons fait pour l’Europe »

Raphaël Glucksmann, le chef de file de Place publique, a appelé les Français à rejoindre son parti pour participer « à un grand et beau projet pour la France », dans son discours de rentrée politique à La Réole, en Gironde. L’eurodéputé a rassemblé ce week-end quelque 2 000 personnes, pour préparer une option sociale-démocrate susceptible de disputer le leadership de la gauche à Jean-Luc Mélenchon et à La France insoumise, et de battre l’extrême droite en 2027.

Arrivé en tête de la gauche aux européennes avec 14 %, en menant la liste commune du Parti socialiste et de Place publique sur une ligne pro-européenne et anti-LFI, M. Glucksmann veut poursuivre « l’aventure politique, qui doit nous mener au pouvoir ». Place publique est passé en quelques semaines de 1 500 adhérents à près de 11 000, mais « nous devons être cinq à dix fois plus nombreux encore », a demandé l’eurodéputé.

Voulant « faire pour la France ce que nous avons fait pour l’Europe », il a notamment proposé comme premier chantier « le changement du mode de scrutin et le passage à la proportionnelle dans notre pays ». Refusant de recourir « aux effets d’estrade, aux postures ou aux solutions de facilité », il a fait le serment de la « sincérité ».

« Si nous désirons prendre des mesures radicales, alors nous les prendrons de manière effective, (…) il ne s’agit pas d’un concours de “plus à gauche que moi, tu meurs” », a-t-il poursuivi dans une pique à l’adresse de Jean-Luc Mélenchon, mais « de prendre des mesures fortes parce que la situation l’exige et que nous les aurons suffisamment travaillées », a-t-il insisté.

Il a aussi promis de ne « rien mettre sous le tapis », et d’aborder les thèmes « qui semblent parfois rendre la gauche mal à l’aise », comme la sécurité, l’autorité, l’identité, l’intégration et l’immigration. « Mais cela ne veut pas dire que nous porterons des discours de droite sur ces sujets. Ça veut dire que nous aurons nos réponses à ces questions. »

A gauche, « les initiatives germent un peu partout en ce moment, mais cela ne doit pas du tout nous inquiéter », a-t-il assuré. « Ces initiatives vont converger. Elles se nourriront les unes les autres », a-t-il promis. Récemment, la présidente (socialiste) de la région Occitanie, Carole Delga, a organisé des Rencontres de la gauche à Bram (Aude), tandis que le maire (PS) de Saint-Ouen, Karim Bouamrane, a lancé son mouvement.

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