L’arrivée de Donald Trump sur la scène du West Palm Beach Convention Center mardi soir a été rythmée par la chanson « God Bless The U.S.A. ».
Un hymne patriotique de la star country Lee Greenwood qui accompagne les candidats républicains depuis sa publication en 1984.
En juillet dernier, son auteur était venu apporter sa bénédiction à l’homme d’affaires après la tentative d’assassinat dont il a été victime.
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Élection présidentielle américaine
Entre les stars choquées d’entendre leurs tubes dans ses meetings et son surprenant déhanché sur « YMCA » des Village People il y a quelques jours à Atlanta, Donald Trump a mis la musique au cœur de sa campagne électorale. Dans la nuit de mardi à mercredi, le 47ème président des États-Unis est entré sur la scène du West Palm Beach Convention Center avec sa famille et ses proches au son de « God Bless The U.S.A », un titre célèbre du chanteur country Lee Greenwood.
Cet hymne patriotique a été publié au printemps 1984. À l’époque, son auteur explique l’avoir écrit en réaction à l’affaire du vol Korean Air Lines 007 reliant New York à Séoul, abattu par un avion de chasse soviétique, le 1ᵉʳ septembre 1983, alors qu’il survolait un espace aérien interdit. Dans le texte, ce conservateur chrétien originaire de Californie chante sa « fierté d’être Américain » et bénit son pays « des lacs du Minnesota aux collines du Tennessee en passant par les plaines du Texas« .
De Ronald Reagan à Donald Trump
Accompagnée d’un clip vidéo dans lequel l’artiste chevauche un tracteur avant de partager un repas de famille chemise à carreaux, « God Bless The U.S.A » a tout de suite été adoptée par la droite américaine. Durant l’été, la chanson est jouée en bande-son d’un petit film consacré à Ronald Reagan durant la Convention républicaine qui entérine sa candidature pour un second mandat. Quatre ans plus tard, son auteur viendra l’interpréter dans le même cadre afin de soutenir le vice-président George Bush, en route pour la Maison Blanche.
Outre-Atlantique, « God Bless The U.S.A. » connaît un regain de popularité au début des années 1990 durant la guerre du Golfe, à tel point que Lee Greenwood en enregistre une nouvelle version sur un album au titre équivoque, American Patriot. Une décennie plus tard, la chanson refait son apparition dans les charts après les attentats du 11 septembre 2001, puis à la faveur de l’invasion de l’Irak deux ans plus tard. Avant d’être adoptée par Trump et ses équipes, dès sa première campagne en 2016.
Le 15 juillet dernier, Lee Greenwood, 82 ans, est venu lui-même interpréter son tube lors de la Convention républicaine de Millwaukee. « Cet homme ne se laissera pas abattre, il a le courage, la force et il sera le prochain président des États-Unis« , lance-t-il à la foule, deux jours après la tentative d’assassinat contre le candidat républicain .
Mais « God Bless The U.S.A. » n’a pas toujours été l’apanage des conservateurs. En 2008, Beyoncé en enregistre une nouvelle version dans laquelle elle modifie légèrement les paroles puisqu’elle remplace « And it’s time we stand and say » (et il est temps de nous lever et de dire) par « And it’s time to make a change » (et il est temps de changer les choses).
Après l’avoir interprétée sur le plateau de l’émission de l’animateur britannique Piers Morgan sur CNN en 2011, la reine du R’N’B, célèbre soutien du Parti démocrate, en reverse les bénéfices aux familles des pompiers et des policiers décédés le 11 septembre, dix ans plus tôt.