C’est l’amende la plus élevée jamais prononcée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), et elle concerne Google. Mercredi 3 septembre, l’autorité lui a infligé une sanction de 325 millions d’euros, pour des manquements aux règles sur les données personnelles dans ses pratiques publicitaires. Le record précédent était de 150 millions d’euros et concernait déjà Google en 2022 – un montant depuis égalé ce mercredi dans une autre amende visant le géant chinois de la fast-fashion en ligne Shein. Au-delà des chiffres, la sanction intervient à un moment où Google reste scruté par les régulateurs du monde entier, dans un contexte de fortes tensions entre l’Europe et l’administration du président américain, Donald Trump.
Sur le fond, la CNIL reproche notamment à Google de ne pas avoir recueilli le consentement de ses utilisateurs pour l’insertion de publicités dans Gmail, son logiciel de gestion d’e-mails. Réservés aux internautes qui ont activé la fonction de tri automatique de leur courrier, ces messages publicitaires s’insèrent sous forme de courriels, dans des onglets « promotions » et « réseaux sociaux », décrit l’autorité de protection de la vie privée. Pour cette dernière, ces messages s’apparentent donc à de la « prospection directe », comme les prospectus dans les boîtes aux lettres.
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