Dans le gouvernement dévoilé par Michel Barnier, Othman Nasrou hérite d’un nouveau portefeuille, celui de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations.
Une belle promotion pour le vice-président de la région Ile-de-France, proche de sa présidente Valérie Pécresse, élu local à Trappes (Yvelines).

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Michel Barnier a (enfin) un gouvernement

Othman Nasrou, cadre LR de 37 ans né au Maroc, qui a fait de la lutte contre la « ghettoïsation » de certains quartiers à Trappes (Yvelines) sa priorité, a été nommé secrétaire d’État chargé de la Citoyenneté et de la Lutte contre les discriminations. Historiquement proche de Valérie Pécresse, le vice-président de la région Île-de-France et premier secrétaire général délégué du parti est né au Maroc en 1987. Ancien élève au lycée français de Casablanca, il poursuit ses études en France, où il est diplômé d’HEC.

Naturalisé Français en 2012, il est parachuté à Trappes, dans les Yvelines, pour faire ses armes politiques dans cette commune, qui a notamment été marquée par la montée de l’islam radical. Là, il s’est dressé contre le « repli identitaire » et a souhaité « défendre les valeurs de la République », notamment en prévoyant de développer la police municipale. 

Plusieurs fois, il tente – en vain – de ravir cette ville populaire à la gauche aux élections municipales. Conseiller d’opposition, c’est un adversaire revendiqué du maire Génération.s de la commune, Ali Rabeh. Les deux hommes se sont violemment affrontés lors de deux élections, à coup d’invectives publiques et d’accusations de « clientélisme », dans cette ville où vit une importante population immigrée. 

Un ancien relais d’Othman Nasrou dans les cités de Trappes a notamment accusé ce dernier d’avoir acheté des voix lors d’une élection municipale, ce que l’intéressé dément. 

Toujours dans les Yvelines, le patron de la fédération LR de ce département a tenté, également en vain, de se faire élire député lors des dernières législatives dans la plus cossue troisième circonscription. Pas de quoi faire l’unanimité dans son propre parti, où un cadre accuse ce libéral revendiqué de devoir notamment sa place au gouvernement à sa proximité avec le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. 

« Il est doué dans les médias, mais il n’a jamais gagné d’élection sur son nom. C’est la caution diversité du gouvernement », siffle cette même source.


J.F.

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