
Bien sûr, il y aura le duel entre l’Australien Oscar Piastri et le Britannique Lando Norris, les deux pilotes McLaren respectivement premier et deuxième du classement général. Evidemment, il faudra suivre de près la performance du quadruple champion du monde de Formule 1 Max Verstappen, l’insatiable Néerlendais en pénurie de victoires depuis près de quatre mois. Mais comme à chaque fois au Grand Prix d’Italie, à Monza, tous les regards des fans seront surtout tournés vers les deux monoplaces rouges frappées d’un cheval cabré, dimanche 7 septembre (à partir de 15 heures).
En Lombardie, l’écurie Ferrari est comme chez elle. Et les dizaines de milliers de tifosi qui se pressent autour du circuit centenaire sont là pour le rappeler à qui aurait le malheur de l’oublier. En chemin vers le nord de Milan, beaucoup ont sûrement fait un arrêt en forme de pèlerinage par l’usine de leur équipe favorite, située à 200 kilomètres du « Temple de la vitesse », surnom de Monza.
Tous ont un rêve : voir l’un des deux pilotes de la Scuderia lever les bras au bout des 53 tours de course. La saison dernière, Charles Leclerc les avait exaucés en allant chercher une victoire inespérée devant Oscar Piastri et Lando Norris. « Je ne croyais pas que ce serait possible pour nous de gagner… et au final, on s’est retrouvés sur la plus haute marche du podium », se remémorait le Monégasque dans la semaine.
« Je suis inutile, absolument inutile »
Improbable, la victoire d’une Ferrari en 2025 le serait encore plus. Car Charles Leclerc comme son coéquipier Lewis Hamilton traînent leur peine cette saison. Aucun des deux n’a encore réussi à rentrer d’un week-end de course avec le trophée de vainqueur sous le bras, et le récent Grand Prix des Pays-Bas n’est pas de ceux qui gonflent la confiance. A Zandvoort, aucun des deux pilotes n’a vu la ligne d’arrivée : Leclerc a terminé dans le mur après un accrochage avec la Mercedes d’Andrea Kimi Antonelli alors qu’Hamilton n’a eu besoin de personne pour envoyer son bolide dans le décor à la suite d’une faute de pilotage.
Le Britannique de 40 ans, septuple champion du monde, ne cache pas son spleen depuis son arrivée chez Ferrari en début d’année. A l’exception d’une victoire sur la course sprint du Grand Prix de Chine en mars, Sir Hamilton n’a jamais montré ses nouvelles couleurs sur un podium. Jusqu’à douter lui-même de ses propres capacités. « Je suis inutile, absolument inutile. Ils devraient probablement changer de pilote », se désolait début août le Britannique, pourtant pas du genre à s’autoflageller, après une séance de qualification du Grand Prix de Hongrie conclue à une piteuse 12e place, quand son coéquipier signait la pole position à Budapest.
Visiblement, l’air de Monza lui a redonné le sourire. « Je repense à quand j’étais gamin et que je regardais Michael (Schumacher) gagner ici avec Ferrari. Je vais désormais vivre cette expérience et être acclamé par les tifosi. Je veux leur donner tout ce que j’ai ce week-end pour obtenir le meilleur résultat possible, car la passion et le soutien qu’ils m’ont apportés sont sans pareils. » Pas habitué à faire de cadeaux, Hamilton a même assuré qu’il serait prêt à sacrifier son résultat s’il pouvait aider son coéquipier en lui fournissant de l’aspiration à un moment de la course.
Rien depuis Kimi Räikkönen
Qualifié cinquième, juste derrière Leclerc, l’ancien pilote Mercedes aura néanmoins du mal à appliquer sa stratégie. Il a été pénalisé de cinq places sur la grille de départ pour ne pas avoir assez ralenti lors des tours de mise en grille à Zandvoort. « Cela me donne aussi plus de motivation et j’en avais déjà beaucoup », a-t-il tenté de positiver en conférence de presse, après avoir de nouveau loué le soutien des tifosi.
Motivé, son coéquipier l’est aussi. Mais il sait qu’il devra probablement s’en remettre à des faits de course pour espérer prendre le meilleur sur Max Verstappen – en pole position – ou sur les deux McLaren qui le suivent au départ. « Savoir que je ne peux pas les battre, sauf dans des circonstances particulières, c’est frustrant… Malheureusement, j’ai ce sentiment depuis un certain temps. »
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Nul doute qu’il est partagé par les plus fervents fans de l’écurie, qui attendent un titre de champion du monde depuis celui du Finlandais Kimi Räikkönen en 2007. Pour patienter, ils fêteront à Monza le 50e anniversaire du premier titre de champion du monde de Niki Lauda, autre légende de la maison rouge. Charles Leclerc et Lewis Hamilton piloteront des monoplaces aux couleurs inspirées de la voiture de l’Autrichien en 1975.