Des policiers ont ouvert le feu contre un homme qu’ils poursuivaient après une agression.
Armé d’un couteau, l’individu s’en serait pris au préalable au gérant d’un commerce de nuit.
Né en 2000, il avait été suivi dans le cadre d’une hospitalisation psychiatrique.
Un homme armé d’un couteau a été grièvement blessé par balles par des policiers qui le poursuivaient après une agression, dans la nuit de dimanche à lundi à Grenoble. Le pronostic vital de l’homme, « touché dans le dos, à l’épaule et au thorax », est engagé et il a été transféré à l’hôpital pour être opéré, selon la police.
Il n’a toujours pas pu être entendu, a indiqué en début de soirée le procureur adjoint Boris Duffau, précisant que l’homme, né en 2000, n’avait pas d’antécédent judiciaire, mais avait été suivi dans le cadre d’une hospitalisation psychiatrique. « Des premiers éléments d’enquête, il ressort que les policiers auraient fait usage de leurs armes face à l’attitude menaçante de l’homme armé d’un couteau qui aurait menacé au préalable un commerce de nuit », a-t-il encore indiqué.
Une attitude menaçante
Les faits se sont déroulés vers 4h lorsque le gérant d’un commerce nocturne du centre-ville a donné l’alerte après avoir été agressé par un homme avec une arme blanche. Un équipage de la brigade anti-criminalité (BAC) en voiture l’a repéré sur le cours Berriat, l’une des principales artères de la ville.
« Alors que l’un des policiers venait de sortir de son véhicule, l’individu se précipitait vers lui en brandissant un couteau avec une lame de 15 cm. Coincé contre la portière de son véhicule, le policier ne pouvait se dégager et faisait feu à 3 ou 4 reprises tandis qu’un second policier lui venant en aide tirait à son tour à une reprise sur l’individu », avait auparavant détaillé le procureur Éric Vaillant.
Une caméra de vidéosurveillance a filmé la scène, selon le magistrat. La police judiciaire est saisie de l’enquête concernant les violences sur le gérant du commerce et la « tentative d’homicide » sur le premier policier, tandis que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) l’est « sur l’usage » de leurs armes de service par les forces de l’ordre, a encore dit le procureur.