De nombreux chauffeurs de taxis protestent contre la nouvelle convention qui doit les lier à l’Assurance maladie à compter du 1ᵉʳ octobre.
Malgré des réunions avec le gouvernement, la mobilisation est prolongée jusqu’au 31 mai.
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Les taxis mobilisés contre la nouvelle tarification de l’Assurance maladie
La mobilisation continue. Au lendemain de réunions avec le gouvernement jugées « pas satisfaisantes » par les représentants syndicaux, des fédérations de taxis ont annoncé ce mercredi 28 mai « continuer le mouvement » jusqu’à samedi à Paris et à Pau. « On continue les mouvements. On demande à chacun de s’organiser pour faire des rotations », a déclaré à l’AFP Emmanuelle Cordier, présidente de la Fédération nationale du taxi.
Dans la capitale, le boulevard Raspail, près des ministères, où les chauffeurs enchaînent depuis neuf jours les nuits de mobilisation, s’était en partie vidé dans la nuit de mardi à mercredi. En fin de journée ce mercredi, ils étaient environ 200 et d’autres devraient « arriver dans la nuit », a assuré à l’AFP Emmanuelle Cordier, ajoutant qu’une « majorité » d’adhérents avaient décidé de « continuer le mouvement ». À Pau, fief du Premier ministre François Bayrou, 150 taxis étaient présents ce mercredi, selon le président de l’Union nationale des taxis, Rachid Boudjema.
Contrôles des VTC renforcés
Les chauffeurs de taxis sont notamment mobilisés contre une convention qui modifie leur rémunération pour le transport de patients, qui représente pour certains une part significative de leur chiffre d’affaires, notamment en zone rurale. La nouvelle tarification, qui doit entrer en vigueur le 1ᵉʳ octobre, prévoit une prise en charge de 13 euros par l’Assurance maladie, puis un tarif kilométrique.
Mardi, deux réunions se sont tenues au ministère des Transports puis au ministère de la Santé, sans déboucher sur des mesures jugées suffisantes. Des contrôles renforcés ont été annoncés pour limiter la maraude et le « racolage » des VTC et des réunions techniques sont prévues jusqu’au 11 juin, mais les représentants syndicaux déplorent une absence « d’avancées significatives ».
Le ministre des Transports Philippe Tabarot a pourtant voulu marquer le coup en assistant à une opération de contrôle de VTC, concurrents directs des taxis, devant la gare de Lyon à Paris, zone qui leur est interdite sans réservation préalable. « Je suis très ouvert à la concurrence dans les transports. Mais une concurrence juste doit être une concurrence équitable », a-t-il expliqué à la presse.