Des manifestants lors d’une journée mondiale d’action contre la cure d’austérité voulue par le gouvernement, à Bruxelles, le 14 octobre 2025.

Un mouvement de grève de trois jours, avec un arrêt de travail des cheminots prévu pour démarrer dans la soirée du dimanche 23 novembre, et une paralysie générale de l’activité mercredi 26 novembre : jamais, depuis les années 1980, la Belgique n’a connu un mouvement social d’une telle ampleur. Les transports, les services publics, puis l’ensemble des secteurs entendent se mobiliser à l’appel des trois principaux syndicats du royaume, chrétien, socialiste et libéral. Le monde associatif a prévu de se joindre aux actions dirigées à la fois contre le programme d’austérité du gouvernement fédéral et les économies prévues par les communautés et les régions. Les enseignants francophones sont notamment appelés à se croiser les bras durant deux jours, lundi 24 et mardi 25 novembre, ce qui ne s’est plus produit depuis 2001.

Les aéroports de Bruxelles-Zaventem et Charleroi seront totalement à l’arrêt, mercredi. La poste, les hôpitaux, les transports urbains, les prisons, l’audiovisuel public et les administrations municipales seront affectés, même si un service minimal sera assuré dans divers secteurs. Tous les trains Eurostar entre Bruxelles, Lille et Londres devraient circuler mais la moitié seulement de ceux reliant Bruxelles et Paris. Les cheminots de la Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) menacent quant à eux d’organiser une semaine d’arrêt de travail supplémentaire si le gouvernement maintient ses projets de réforme de la SNCB et de leur régime de retraite. Alors qu’ils peuvent partir à la retraite à 60 ans, voire 55 dans certains cas, les travailleurs de la société devront prolonger leur activité jusqu’à 67 ans à partir de 2027. Le mode de calcul de leur pension sera également révisé à la baisse.

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