Chaque vendredi, Le Monde Afrique vous présente trois nouveautés musicales issues ou inspirées du continent. Cette semaine, direction l’Afrique de l’Ouest avec les nouveaux albums de la Mauritanienne Noura Mint Seymali, du Sénégalais Cheikh Lô et du Guinéen Kaabi Kouyaté.

« Guéreh », de Noura Mint Seymali

Il aura fallu attendre neuf ans pour que Noura Mint Seymali fasse enfin paraître un troisième album après Tzenni (2014) et Arbina (2016). Yenbett sortira le 7 novembre et, en attendant, on peut découvrir un premier extrait intitulé Guéreh, dont le clip a été tourné dans la région désertique d’Atar, à plus de 400 km au nord-est de Nouakchott.

La chanteuse mauritanienne livre ici sa propre interprétation d’une danse de mariage popularisée par Jeich Ould Abba, légende du tidinit (luth traditionnel), dans les années 1970. Issue d’une famille de griots et virtuose de l’ardine (sorte de harpe réservée aux femmes), Noura Mint Seymali propose dans cet opus un mélange ravageur de musique traditionnelle et de rock saharien psychédélique.

« Koura », de Cheikh Lô

Son précédent album datait, lui aussi, de bien longtemps : Balbalou, en 2015. A 70 ans, Cheikh Lô est de retour depuis fin septembre avec Maame, un disque nommé en l’honneur de son guide spirituel au sein de la confrérie mouride, Maame Massamba Ndiaye, décédé en 2014.

Naviguant entre mbalax, salsa, blues, reggae, jazz et rumba, le multi-instrumentiste sénégalais a composé et arrangé l’intégralité de l’album, tout en officiant à la guitare, à la batterie et aux percussions – et, pour le reste, en faisant appel à des musiciens venus de divers pays d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. Au fil des morceaux, il délivre des messages politiques et spirituels, des réflexions et des émotions, mais aussi, comme dans Koura, des ballades amoureuses.

« Sara Foto », de Kaabi Kouyaté

Ode à la beauté des femmes, le morceau Sara Foto a été écrit et composé par Sory Kandia Kouyaté (1933-1977), griot mandingue qui fut la voix de la Guinée indépendante au temps du président Ahmed Sékou Touré (1958-1984). Depuis fin juin, de nouvelles interprétations de cette chanson et de sept autres titres de son répertoire sont proposées par son fils, le multi-instrumentiste Kaabi Kouyaté, dans l’album hommage Tribute to Kandia.

Pour ce faire, le jeune sexagénaire s’est entouré de Ballaké Sissoko à la kora, de Badjé Tounkara au ngoni, de Lansiné Kouyaté au balafon et de Jean-Philippe Rykiel au piano, mais aussi de la chanteuse Aminata Camara, qui fut choriste de son père. La boucle est bouclée, de la plus belle des façons.

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Retrouvez tous les coups de cœur musicaux de la rédaction dans la playlist YouTube du Monde Afrique.

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