Marine Le Pen et Jordan Bardella, le 2 juin 2024, à Paris.

Le pôle national de lutte contre la haine en ligne enquête sur les auteurs des propos racistes tenus sur un groupe Facebook intitulé « La France avec Jordan Bardella », a indiqué mercredi 27 août le parquet de Paris sollicité par l’Agence France-Presse (AFP). Le pôle « a procédé aux investigations pour identifier les auteurs de propos tenus en ligne », précise le ministère public.

Le député (La France insoumise) Thomas Portes avait annoncé, le 5 juin, avoir effectué un signalement auprès de la procureure de la République de Paris, évoquant notamment la présence de neuf députés du Rassemblement national (RN).

Début juin, le média en ligne Les Jours avait révélé que de nombreux élus et cadres du parti d’extrême droite appartenaient à ce groupe Facebook, provoquant un tollé, notamment à gauche. « Les Arabes dehors », « la France est dirigée par les Juifs sionistes », « il nous manque un mec à petite moustache. Tout serait fini très vite. Désolé, j’ai oublié son nom », pouvait-on notamment lire.

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Les députés RN priés de quitter des groupes Facebook aux propos racistes

Le RN avait voulu en minimiser la portée, bien que plusieurs de ses cadres et élus étaient administrateurs de certains de ces groupes, leur incombant une responsabilité de modération.

« De leur part, cela montre une forme d’amateurisme », avait regretté à l’époque, auprès de l’AFP, un député RN qui n’était pas visé, déplorant que « les modérateurs ne fassent pas leur boulot ». Les députés RN avaient été priés, en juin, par leur direction, de quitter tous les groupes Facebook sur lesquels avaient été publiés des propos litigieux, comme l’avait révélé Franceinfo.

L’épisode a remis en lumière la difficulté pour le Rassemblement national de parachever sa pleine professionnalisation, le renvoyant aux législatives anticipées de 2024, lorsque de nombreux candidats investis par le parti à la flamme avaient été pointés pour des saillies racistes, passées ou récentes.

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Le Monde avec AFP

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