Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avec des sénateurs américains à Washington, le 9 juillet 2025.

La menace a été frontale, directe, et sans la moindre ambiguïté : « Nous attendons que toutes les actions de la CPI contre les Etats-Unis et notre allié Israël – c’est-à-dire toutes les enquêtes et tous les mandats d’arrêt – soient abandonnées. » Le conseiller juridique du département d’Etat américain, Reed Rubinstein, a affronté, mardi 8 juillet, les délégués des 125 Etats membres de la Cour pénale internationale (CPI), réunis du 7 au 9 juillet au siège de l’ONU, à New York. Si les mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre émis par la Cour, le 21 novembre 2024, contre le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, et l’ex-ministre de la défense Yoav Gallant, et si les enquêtes en cours sur les crimes commis dans la bande de Gaza et sur la colonisation du territoire palestinien ne sont pas abandonnées, « toutes les options restent sur la table », a-t-il déclaré.

Pendant trois jours, les Etats ont débattu de l’élargissement des compétences de la Cour, afin de lui permettre un jour de juger les auteurs de « crime d’agression », défini comme l’attaque d’un territoire hors mandat des Nations unies et sans être en état de légitime défense. Ce crime, qui vise avant tout les chefs d’Etat, avait été qualifié de « crime contre la paix » par les Alliés, lors du procès de Nuremberg contre des responsables nazis après la seconde guerre mondiale. Invités parmi les Etats non-membres, les Etats-Unis ont profité de cette tribune pour s’en prendre à la Cour et menacer ses 125 Etats membres. « Nous utiliserons tous les instruments diplomatiques, politiques et juridiques appropriés et efficaces pour bloquer les abus de pouvoir de la CPI », a poursuivi M. Rubinstein.

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