Éric Lombard était l’invité du 20H de TF1, ce mercredi 9 avril.
Malgré une forte période d’incertitudes économiques, marquée notamment par la guerre commerciale menée par Donald Trump, le ministre de l’Économie assure qu’aucune hausse d’impôts n’est à prévoir.

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La guerre commerciale de Donald Trump contre le reste du monde

De nouvelles rassurantes. Alors que l’incertitude a rarement été aussi forte que ces dernières semaines, avec des annonces successives et parfois contradictoires de Donald Trump, Éric Lombard a fait le point sur la situation. « On a décidé de ramener la projection de croissance pour 2025 à 0,7% (au lieu de 0,9%, ndlr), compte tenu des incertitudes. C’est ce qui sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine », annonce-t-il dans le 20H de TF1. D’éventuelles évolutions sont encore à attendre en fonction des « négociations avec les États-Unis ». « Si on réussit à faire rebaisser les droits de douane, on peut même avoir mieux et sinon nous verrons », affirme le ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. 

Pas d’impôts supplémentaires, au moins en 2025

Dans tous les cas, le gouvernement « n’augmentera pas les impôts en 2025″. « Nous ne ferons ni plus, parce qu’il faut tenir l’objectif de réduction du déficit, ni moins, parce que nous ne voulons pas aggraver la situation », explique l’ancien directeur général de la Caisse des dépôts. Il prévoit de « tenir le budget tel qu’il a été voté » et les « 5,4% de déficit sur lesquels nous nous sommes engagés ». En revanche, il botte en touche pour l’exercice suivant. « Pour 2026, nous avons déjà dit que nous n’allions pas reconduire la surtaxe sur les grandes entreprises. Sur le reste, le sujet est complètement ouvert », assure-t-il. 

Du côté des entreprises récemment mises en difficulté par la guerre commerciale de Washington, une aide systématique – un « quoi qu’il en coûte » – n’est pas à l’ordre du jour. Cependant, Éric Lombard dit « regarder de façon très proche leur situation, (au cas par cas), pour voir quels sont les accompagnements qui leur permettent de traverser cette phase »

Pour rappel, Donald Trump a annoncé mercredi qu’il augmentait encore les droits de douane sur les produits venus de Chine, mais qu’il suspendait pendant trois mois des surtaxes imposées aux autres pays. Wall Street a immédiatement bondi à l’annonce de cette pause. « Si les droits de douane devaient être maintenus au niveau où ils ont été annoncés, ce seraient les États-Unis qui seraient en difficulté d’abord », met en avant le pensionnaire de Bercy. « En réalité, l’impact sur la France serait modéré puisque les Américains seraient sans doute en croissance faible avec une inflation plus élevée mais ça ne toucherait pas directement la croissance française », conclut-il. 

M.G

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