Le président américain a ordonné une « pause » dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine.
Il s’agit essentiellement de l’aide déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden.
Une façon pour Donald Trump de mettre la pression sur Volodymyr Zelensky pour négocier un accord de paix.

Suivez la couverture complète

Le clash Trump-Zelensky, un tournant dans la guerre en Ukraine ?

Il avait prévenu, il a mis sa menace à exécution. Donald Trump a ordonné, lundi 3 mars, une « pause » dans l’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine. « Nous faisons une pause et réexaminons notre aide pour nous assurer qu’elle contribue à la recherche d’une solution » au conflit, a déclaré un responsable de l’administration sous couvert d’anonymat. 

« Le président a clairement indiqué qu’il se concentrait sur la paix. Nous avons besoin que nos partenaires s’engagent, eux aussi, à atteindre cet objectif », a-t-il ajouté. L’aide suspendue est essentiellement celle déjà approuvée sous l’ancienne administration de Joe Biden. Si elle a été très largement soldée, il reste encore des équipements et des armes à livrer.

Coup de pression

La décision de Donald Trump intervient trois jours après son clash avec Volodymyr Zelensky à la Maison Blanche. Le président américain ne décolère pas depuis, et ne cesse d’accentuer ses menaces contre le dirigeant ukrainien, qu’il suspecte de ne « pas vouloir » la paix avec la Russie. Dans un entretien à la chaîne Fox News, le vice-président J.D. Vance a d’ailleurs affirmé que Volodymyr Zelensky avait « montré un refus clair de s’engager dans le processus de paix ».

Il a toutefois ouvert la porte à une reprise de l’aide militaire « si l’Ukraine est prête à parler sérieusement de paix ». Une manière de forcer Kiev à négocier et à signer à la fois un accord de paix selon les conditions américaines et l’accord sur les minerais souhaité par Donald Trump. « Le président Trump a dit clairement et constamment que la porte était ouverte tant que Zelensky est prêt à parler sérieusement de paix », a martelé J.D. Vance.

« On ne peut pas venir dans le bureau Ovale ou ailleurs et refuser de discuter ne serait-ce que des détails d’un accord de paix », a-t-il assuré, estimant que Russes et Ukrainiens devaient faire des concessions. « Lorsque cette attitude changera, comme l’a dit le président Trump, lorsqu’ils seront prêts à parler de paix, je pense que le président Trump sera la première personne à décrocher le téléphone ». 


A.B. avec AFP

Partager
Exit mobile version