Le président de la République a convié, ce mardi 11 mars, les chefs des armées de plus de 30 pays à Paris.
Lors de cette rencontre, Emmanuel Macron a lancé les travaux opérationnels pour passer à la planification des « garanties de sécurité crédibles » à apporter à l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Emmanuel Macron a lancé, ce mardi 11 mars, devant les chefs des armées de plus de 30 pays réunis à Paris, les travaux opérationnels pour passer à la planification des « garanties de sécurité crédibles » à apporter à l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie. 

« Face à l’accélération des négociations de paix », le président français a affirmé « qu’il fallait aujourd’hui ‘passer du concept au plan’ (…), afin qu’une paix solide et durable soit possible en Ukraine », a rapporté l’Élysée. Autrement dit, passer de la théorie à la pratique, après plusieurs sommets politiques organisés par la France ou le Royaume-Uni. Le chef de l’État a aussi appelé les alliés européens à prendre collectivement leurs « responsabilités », car « c’est le moment où l’Europe doit peser de tout son poids, pour l’Ukraine, et pour elle-même ».

Une rencontre qui « vient poser une première pierre »

Emmanuel Macron avait convié les chefs d’état-major des pays prêts à contribuer à ces garanties d’une manière ou d’une autre. En tout, 34 pays étaient représentés, appartenant à l’Union européenne et/ou à l’Otan pour la plupart, dont le Royaume-Uni et la Turquie, mais aussi certains qui n’appartiennent à aucune des deux organisations, comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande et le Japon. Des représentants de l’Alliance atlantique et de l’UE étaient aussi présents, ainsi qu’un émissaire ukrainien, mais pas les États-Unis.

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La rencontre des chefs militaires était « importante », a estimé le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, également présent, car elle « vient poser une première pierre sur ces garanties de sécurité »

Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, organise à son tour samedi une réunion virtuelle avec les dirigeants des pays prêts à s’engager. « La décision finale dépend de l’établissement de conditions claires : quelle est la mission, quel est l’objectif, quel est le mandat et quelles sont les garanties en termes de protection américaine », a expliqué mardi à Paris le ministre néerlandais de la Défense, Ruben Brekelmans, estimant que Washington restait un « allié fiable » dans l’Otan.

Sébastien Lecornu réunira, ce mercredi, ses homologues du groupe E5 (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Pologne), ainsi que des représentants de l’Union européenne et de l’Otan avec, en visioconférence, le ministre ukrainien de la Défense. Le ministre des Armées doit ensuite rencontrer jeudi les présidents des groupes parlementaires, en présence du Premier ministre François Bayrou.

Le chef de l’État doit enfin réunir vendredi les industriels français de la défense, appelés à augmenter leur cadence depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022 et qui doivent se préparer à un afflux potentiel de nouvelles commandes.


Marianne LEROUX avec l’AFP

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