Dans un entretien publié dans Paris Match, Emmanuel Macron affirme que les 15 prochains jours vont être « clés » dans la guerre en Ukraine.
Avec un but : mettre en œuvre le cessez-le-feu entre Moscou et Kiev.
« Dans les huit à dix jours, nous allons accroître la pression sur la Russie », a également assuré le président français.

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Ukraine : 4ᵉ année de guerre

Il se veut confiant. Dans un entretien publié par le magazine Paris Match (nouvelle fenêtre), lundi 28 avril, Emmanuel Macron a prévenu Moscou : « Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie ». Le président français a estimé avoir « convaincu les Américains de la possibilité d’une escalade des menaces (nouvelle fenêtre), et potentiellement des sanctions » contre le Kremlin. « Les 15 prochains jours vont être clés pour essayer de mettre en œuvre ce cessez-le-feu » voulu par les États-Unis, accepté par l’Ukraine et défendu par les Européens, mais auquel la Russie n’a pas encore souscrit (nouvelle fenêtre), a insisté le président français.

Des déclarations qui interviennent après la rencontre entre ses homologues américain Donald Trump et ukrainien Volodymyr Zelensky, samedi au Vatican (nouvelle fenêtre). Emmanuel Macron a expliqué à Paris Match avoir parlé au président américain dès « la nuit de mercredi à jeudi pour l’inciter à adopter une ligne plus ferme » avec son homologue russe Vladimir Poutine.

La rencontre avec Trump « pas prévue »

Le chef de l’État a aussi assuré qu’il « n’était pas prévu » qu’il « voie le président Trump » dans la basilique Saint-Pierre à Rome, mais qu’ils ont finalement « échangé quelques minutes ». « Je lui ai répété : ‘Il faut être beaucoup plus dur avec les Russes' », a-t-il rapporté. Selon lui, le troisième siège initialement prévu pour la rencontre Trump-Zelensky dans la basilique, finalement retiré, était destiné non à lui, mais à l’interprète, mais l’échange s’est finalement passé en anglais.

« L’objectif est que les Américains puissent se rendre à Kiev assez rapidement, que nous puissions établir les conditions d’un cessez-le-feu et que nous travaillions en profondeur à des mesures d’accompagnement de ce cessez-le-feu pour le préserver du côté ukrainien. Il faut que nous soyons prêts, avec les Américains, à durcir le ton vis-à-vis de la Russie pour obtenir ce cessez-le-feu », a encore insisté le président français. « Je considère que nous avons réussi, grâce à cet entretien au Vatican, à remettre la pression sur la Russie. C’était le but recherché, car il n’était pas juste que la pression s’exerce uniquement sur l’Ukraine », a-t-il estimé.

La semaine prochaine sera rythmée par deux rendez-vous mettant en avant la stratégie européenne d’Emmanuel Macron. Il recevra le 7 mai le futur chancelier allemand Friedrich Merz qui fera à Paris « sa première visite » en tant que chef du gouvernement. Puis le 9 mai, il recevra à Nancy le Premier ministre polonais Donald Tusk pour signer un « traité d’amitié », « ce qui est une première historique entre la Pologne et la France », a-t-il annoncé.

A.B. avec AFP

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