La France a récupéré 300 millions d’euros d’intérêts des actifs russes gelés.
Une somme qui lui permettra de financer des équipements militaires pour l’Ukraine.
Parmi eux, douze nouveaux canons Caesar, selon les informations du ministre des Armées.
C’est un trésor de guerre qui va bientôt profiter à Kiev. La France va utiliser les intérêts récupérés sur les actifs russes gelés depuis le début de l’invasion russe pour acheter des équipements militaires à destination de l’Ukraine. Parmi les nouveaux achats destinés à cet allié qui se bat contre Moscou, 12 nouveaux canons Caesar (nouvelle fenêtre)flambant neufs, d’après une information du ministre des Armées dans un entretien publié ce dimanche 20 octobre dans La Tribune dimanche.
300 millions d’euros récoltés
Entre les titres financiers de proches de Poutine et les patrimoines de riches oligarques russes, la France « a récupéré » des millions d’euros d’intérêts au fil des paquets de sanctions adoptés (nouvelle fenêtre)pour pénaliser les défenseurs de l’invasion menée par Moscou. Très précisément, ce sont près de 300 millions récoltés « pour cette seule fin d’année 2024 », selon les précisions de Sébastien Lecornu. Un montant qui a permis de commander l’un des canons les plus pointus au monde, mais aussi « des obus de 155 mm, des missiles Aster, des bombes guidées AASM, des postes de tir et des missiles Mistral », selon la liste du ministre retranscrite dans l’hebdomadaire (nouvelle fenêtre). Du matériel qui vient s’ajouter aux quelque 60 pièces d’artillerie déjà livrées à l’Ukraine.
L’annonce intervient alors que le président ukrainien espère que le soutien de ses alliés va se poursuivre pour tenir face à la Russie. Volodymyr Zelensky a d’ailleurs présenté cette semaine à ses alliés occidentaux son plan « pour la victoire », censé mettre son pays en position de force avant toute négociation. Un projet dont « certains aspects » paraissent « intéressants et méritent d’être travaillés et documentés », analyse le ministre français des Armées. « Ce plan montre surtout que l’Ukraine se prépare à d’éventuelles négociations. À nous de l’aider à s’asseoir à la table des discussions avec un rapport de force favorable », plaide-t-il. « Car, de toute évidence, la Russie ne respectera que le rapport de force ».