Une rencontre entre représentants russes et ukrainiens est attendue lundi en Arabie saoudite, supervisée par les États-Unis.
Kiev explique en amont de ce rendez-vous vouloir obtenir une trêve partielle.
L’incertitude demeure toutefois quant à l’état d’esprit des Russes et sur les concessions qu’ils pourraient accepter.

Suivez la couverture complète

Ukraine : 4ᵉ année de guerre

À l’approche des pourparlers engagés par l’intermédiaire des États-Unis lundi en Arabie saoudite, l’Ukraine a expliqué vendredi qu’elle souhaitait « au moins » l’obtention d’un moratoire russo-ukrainien sur les frappes contre les sites énergétiques, les autres infrastructures en mer Noire.

Afin de pousser à une trêve élargie, Kiev a choisi le ministre de la Défense, Roustem Oumerov, pour diriger la délégation ukrainienne. « Nous voulons toujours nous mettre d’accord sur un cessez-le-feu, au moins sur (…) l’énergie, les infrastructures et la mer », a insisté un responsable sous le couvert de l’anonymat, assurant au passage que son pays était toujours « prêt » à un cessez-le-feu « général ».

Zelensky évoque « une liste de sites civils et de zones » à protéger

Moscou affirme pour sa part n’avoir accepté qu’une pause concernant les infrastructures énergétiques, bien en deçà de la suspension générale de 30 jours des hostilités portée par l’administration de Donald Trump. Le chef de l’État ukrainien Volodymyr Zelensky avait de son côté donné au préalable son accord à une trêve sans conditions, dans la foulée de pressions considérables exercées par son homologue américain après leur accrochage dans le Bureau ovale fin février.

Vendredi, le président ukrainien a révélé devant la presse que son équipe se rendrait en Arabie saoudite avec « une liste de sites civils et de zones » devant être pris en compte dans le cadre de l’éventuel moratoire sur les attaques.

Si Vladimir Poutine a validé le principe d’un arrêt des opérations contre les sites énergétiques, il s’est bien gardé d’entièrement suivre le président américain qui fait tout, de son côté, pour pouvoir se vanter d’avoir obtenu « un deal » entre les deux camps en conflit.

Moscou envoie des dignitaires de second rang

En Arabie saoudite, la Russie sera représentée lundi par Grigori Karassine, un sénateur et ex-diplomate de carrière. Avec lui se trouvera Sergueï Besseda, un cadre du FSB (les services de sécurité), a fait savoir le Kremlin. Des émissaires d’un rang bien moindre que le ministre dépêché par Kiev. « C’est le choix du président (…) et ils représenteront la Russie de la meilleure façon possible », a fait savoir le porte-parole de la présidence russe.

Au menu des échanges, il est très probable que les Russes voudront imposer les « nuances » dont a parlé Vladimir Poutine sur la mise en place d’un moratoire et son contrôle. Le chef de l’État russe a fait part de sa crainte de voir l’Ukraine utiliser une telle trêve pour recruter des soldats supplémentaires et recevoir de nouvelles armes occidentales. Dans les rangs ukrainiens, on explique que ces pourparlers devraient ainsi se concentrer sur les aspects « techniques » d’un arrêt provisoire partiel des combats : « quels sites », « comment contrôler ce cessez-le-feu, quelles armes »


TD avec AFP

Partager
Exit mobile version