Volodymyr Zelensky a invité ce dimanche Vladimir Poutine à le rencontrer « personnellement » jeudi à Istanbul.
C’est dans cette ville de Turquie que le président russe a appelé quelques heures plus tôt à ouvrir des négociations directes entre Kiev et Moscou.
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Ukraine : 4ᵉ année de guerre
Dimanche 11 mai, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’il « attendrait » son homologue russe Vladimir Poutine ce jeudi, en Turquie. « Nous attendons un cessez-le-feu total et durable, à partir de demain, pour fournir une base nécessaire à la diplomatie », a-t-il écrit sur X, ajoutant : « J’attendrai Poutine en Turquie jeudi. Personnellement. J’espère que cette fois, les Russes ne chercheront pas d’excuses ».
Vladimir Poutine a proposé dans la nuit de samedi à dimanche des négociations « directes » et « sans condition préalable » entre Moscou et Kiev, à Istanbul, à partir de jeudi. Il n’a « pas exclu » que l’idée d’un cessez-le-feu soit discutée lors de ces pourparlers, mais ils doivent selon lui d’abord porter sur « les causes profondes du conflit ».
Emmanuel Macron a lui aussitôt insisté sur « la nécessité d’un cessez-le-feu » préalable pour que la rencontre russo-ukrainienne envisagée à Istanbul puisse se tenir « ce jeudi ».
Depuis Washington, Donald Trump a écrit pour sa part sur son réseau Truth social, que « Vladimir Poutine ne veut pas d’un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt une rencontre jeudi en Turquie pour négocier une possible fin au bain de sang ». « L’Ukraine devrait accepter immédiatement », a-t-il ajouté. « Cela leur permettra au moins de déterminer si un accord est possible, et s’il ne l’est pas, les dirigeants européens et les États-Unis sauront à quoi s’en tenir et pourront agir en conséquence », a estimé le président américain.
Ultimatum de l’Ukraine et ses alliés européens
L’Ukraine et ses alliés européens, de concert avec les États-Unis, avaient adressé samedi un ultimatum à Moscou pour accepter un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de 30 jours à partir de lundi, faute de quoi la Russie s’exposerait à de nouvelles « sanctions massives ». De son côté, Vladimir Poutine a reproché aux Européens de traiter la Russie « de manière grossière ». Dimanche en fin de soirée, le Kremlin n’avait pas répondu à la proposition de Volodymyr Zelensky.