Neuf militaires des Forces armées en Guyane (FAG) vont être cités à comparaître devant un tribunal correctionnel.
En cause : l' »extorsion » d’un site minier clandestin.
Quelques « dizaines de grammes » ont notamment été subtilisés aux orpailleurs illégaux.

Des militaires devant la justice. Neuf membres des Forces armées en Guyane (FAG) vont être cités à comparaître devant le tribunal correctionnel pour l' »extorsion » d’un site minier clandestin.

Les faits remontent au 3 octobre, dans l’Ouest de la Guyane. Quelques « dizaines de grammes » ont été subtilisés ce jour-là à des orpailleurs illégaux, ainsi que de l’outillage présent sur un site aurifère. Les chercheurs d’or ont alors porté plainte, quelques jours plus tard. La justice s’est alors saisie de l’affaire et a ouvert une enquête pour « extorsion« . Placés en garde à vue le 5 novembre, les militaires ont reconnu les faits.

Les neuf soldats devraient être cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Cayenne « dans les prochains jours« , a précisé le procureur général de la cour d’appel, Joël Sollier. À ce stade, la « procédure est verrouillée, car nous attendons le feu vert du ministère de la Défense avant d’aller plus loin« , a-t-il ajouté. La procédure militaire est instruite par le tribunal de grande instance de Cayenne, compétent depuis 2015 en matière militaire dans le ressort des cours d’appel de la Martinique, de la Guadeloupe et de la Guyane. 

Contacté, l’État major des armées n’a pas souhaité « commenter une enquête en cours, par respect de l’instruction« . L’armée n’a pas non plus voulu dévoiler l’unité mise en cause, « dans un souci de sécurité des opérations ». « Cette procédure, impliquant quelques individus, ne doit en aucun cas ternir l’image de l’engagement des militaires des FAG dans la lutte contre l’orpaillage illégal. Chaque jour, plus de 300 soldats sont déployés en forêt pour combattre ce fléau », a néanmoins indiqué à l’AFP l’État major des armées.


T.G.

Partager
Exit mobile version