Un enfant autiste suit un cours dispensé par un personnel de l’AESH (accompagnement des élèves en situation de handicap), à Cenon (Gironde), le 2 septembre 2022.

Séverine Tessier attend d’un jour à l’autre son courrier de licenciement. L’académie de Rennes lui a signifié le 30 septembre la rupture de son contrat d’Accompagnante d’élève en situation de handicap (AESH), après six ans de service, pour avoir refusé un avenant élargissant son périmètre d’intervention. « Je passais en théorie de 10 à 30 établissements, sans prime, sans dédommagement. Je suis rémunérée 980 euros net par mois : avec le prix de l’essence et le coût de la vie, c’est ingérable », explique cette mère célibataire, travaillant à Liffré, en Ille-et-Vilaine.

Sur les 1 360 AESH du département, 25 sont dans le même cas : licenciées pour avoir rejeté cette modification de contrat imposée par la direction académique de Bretagne dans le cadre de la refonte de la cartographie des Pôles inclusifs d’accompagnement localisés (PIAL). « Il n’y a pas assez de personnel et des difficultés à recruter, donc on élargit les zones, déplore Justine Marti, secrétaire départementale du syndicat Force ouvrière. Le PIAL de Redon a une superficie de 70 km. Même si on nous assure qu’une “règle de courtoisie” limite les déplacements à 20 km du lieu de rattachement, rien n’est écrit dans le contrat. »

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