En avril, quelques décisions législatives et administratives font évoluer vos finances et votre quotidien.
Au programme, évolution des minimas sociaux, un durcissement des règles d’indemnisation chômage et l’ouverture de la fenêtre pour déclarer vos impôts sur le revenu.

Avril est le mois traditionnel des ajustements des minimas sociaux et de l’ouverture de la déclaration d’impôt. L’année 2025 ne fait pas exception. S’y ajoute une hausse possible des frais de notaire ou encore une réduction du montant de l’allocation de retour à l’emploi. 

Augmentation de 1,7% des minimas sociaux

Chaque année, en avril, le gouvernement revalorise plusieurs allocations en fonction de l’inflation. L’exercice 2025 n’échappe pas à la règle, avec une hausse de 1,7% pour le revenu de solidarité active (RSA), la prime d’activité, l’allocation spécifique de solidarité (ASS). Ou l’Allocation adulte handicapé (AAH). 

Concrètement, une personne seule touchant le RSA perçoit désormais 646,52 euros par mois, soit 10,81 euros de plus. Selon le site d’information ministériel (nouvelle fenêtre), un couple avec deux enfants percevra – sans déduction du forfait logement -, 1 357,70 euros (contre 1334,98 euros). Le montant maximum de l’Allocation aux adultes handicapés passe de 1.016,05 euros à 1.033,32 euros. Un bénéficiaire de la prime d’activité seul et sans enfant à charge gagne 10,58 euros, pour une allocation portée à 633,21 euros. Pour les bénéficiaires de l’allocation spécifique de solidarité, versée aux demandeurs d’emploi dont les droits au chômage ont expiré, le montant journalier perçu grimpe à 19,33 euros. 

Durcissement des règles du chômage

Les règles d’indemnisation évoluent à la baisse pour les demandeurs d’emploi inscrits à France Travail. Le montant de l’allocation d’aide de retour à l’emploi (ARE) versé chaque mois se calcule sur la base de 30 jours (au lieu de 31). Résultat : une perte de cinq à six jours d’indemnités par an en moyenne. La durée de l’indemnisation se réduit pour les chômeurs seniors. Jusqu’à présent, un demandeur d’emploi de 53 ou 54 ans percevait son ARE pendant 22,5 mois. Cette durée se limite à 18 mois (autant que n’importe quel autre allocataire). Il faut attendre 57 ans pour bénéficier d’une ARE pendant 27 mois (la durée maximale). 

Les arrêts de travail moins bien indemnisés dans le secteur privé

Pour les salariés du secteur privé, les conditions d’indemnisation de la prise en charge des arrêts maladie évoluent à la baisse. L’Assurance maladie calcule désormais les indemnités journalières versées par la Sécurité sociale (IJSS) sur la base de 1,4 SMIC, contre 1,8 SMIC précédemment. Si votre salaire se trouve entre ces deux bornes et que votre employeur ne complète pas les indemnités de la Sécu, vous pourriez perdre plusieurs centaines d’euros si vous vous arrêtez un mois entier. 

Hausse des frais de notaire

Depuis le premier avril, les départements peuvent augmenter les droits de mutation à titre onéreux (DMTO) de 0,5 point pendant trois ans. Ces taxes locales représentent 7 à 8% du prix d’achat dans l’ancien et 2 à 3% dans le neuf. Cette majoration peut atteindre 1.500 pour un achat de 300.000 euros dans l’ancien. La loi de finance 2025 prévoit néanmoins que « les départements pourront décider un taux réduit ou une exonération pour les primo-accédants »

Et aussi…

1er avril : retour du prêt à taux zéro (PTZ) pour un achat immobilier dans le neuf partout en France. Destiné aux résidences principales sous conditions de ressources. La quotité est comprise entre 10% et 30% pour les maisons et 30% à 50% pour les appartements. 

2 avril : partir au Royaume-Uni devient plus cher. Il faut désormais acheter une autorisation électronique de voyage (ETA) pour circuler dans les Îles Britanniques. Elle coûte 10 livres sterling (12 euros) jusqu’au 9 avril, puis 16 livres (19 euros) et elle reste valable deux ans. 

10 avril : ouverture de la déclaration en ligne des impôts sur le revenu en ligne (impot.gouv.fr) 

Geoffrey LOPES

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