Saab a testé avec succès l’intelligence artificielle conçue par Helsing, Centaur, à Linköping, en Suède, le 12 juin 2025.

L’Europe peut-elle atténuer sa dépendance technologique et militaire envers les Etats-Unis grâce à l’intelligence artificielle (IA) ? L’impératif de défendre le Vieux Continent et ses valeurs peut-il y faire revenir des talents partis travailler chez les géants de la tech ?

Helsing, start-up spécialisée dans l’IA appliquée à la défense, a fait le pari de répondre par l’affirmative. Fondée en 2021, l’entreprise germano-franco-britannique est parvenue à débaucher des cadres de premier plan de chez Meta, Palantir, Google ou Amazon, dont plusieurs Français, pour former une équipe européenne implantée dans trois pays.

La jeune entreprise a obtenu ces dernières semaines plusieurs succès, qui lui ont valu une forte attention médiatique, mais aussi quelques commentaires sceptiques de la part de spécialistes de l’armement. Mi-juin, Helsing a conclu un tour de table record : grâce à un financement massif de 600 millions d’euros de la part de Daniel Ek, le Suédois cofondateur de Spotify, elle est devenue la start-up la mieux valorisée d’Allemagne, à 12 milliards d’euros. Fin mai et début juin, elle a testé pour la première fois avec succès Centaur, son programme de pilotage autonome d’un avion de chasse, développé en six mois. Installé sur un appareil Gripen E du suédois Saab, le logiciel a pris en main le pilotage et effectué plusieurs opérations en autonomie au-dessus de la mer Baltique, avec un pilote ayant seulement servi de contrôle.

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