Margareta Morin, une Française de 63 ans, tentait l’ascension du Kanchenjunga, le troisième plus haut sommet de la planète, dans l’Himalaya.
Elle est décédée samedi matin d’un « problème de santé, selon la compagnie qui l’accompagnait.
D’après la presse locale, cette professeure de flûte traversière était une alpiniste passionnée et aimait jouer de son instrument en haut des sommets.
Un rêve emporté par une tragédie. Une alpiniste française est décédée au Népal en tentant l’ascension du Kanchenjunga, le troisième plus haut sommet de la planète (8.586 m), situé dans la chaîne de l’Himalaya (nouvelle fenêtre), a-t-on appris lundi 12 mai auprès des organisateurs de l’expédition. Margareta Morin, 63 ans, est morte samedi matin alors qu’elle se trouvait au camp 6 sur la route du sommet, a précisé à l’AFP Yogendra Tamang, de la compagnie Peak 15 Adventure.
« Elle a été victime d’un problème de santé pendant l’ascension, probablement un accident vasculaire cérébral causé par le mal des montagnes », a-t-il ajouté. Son corps n’a pas pu être récupéré pour l’heure, « en raison de la météo », a-t-il précisé.
Un projet d’ascension préparé de longue date
Selon le quotidien régional Le Progrès (nouvelle fenêtre), qui lui avait consacré plusieurs articles ces derniers mois un an, Margareta Morin était une professeure de flûte au conservatoire de musique et de danse de Sainte-Foy-les-Lyon, commune attenante à Lyon (Rhône). Cette amoureuse de la montagne avait déjà gravi plusieurs sommets (nouvelle fenêtre) : l’été dernier, elle avait grimpé sur le mont Ararat en Turquie, haut de 5.137 mètres, et était parvenue à jouer de la flûte tout en haut, malgré le manque d’oxygène. Sur une photo relayée par l’article, on l’aperçoit jouer sur une cime enneigée, face à la ligne d’horizon.
Toujours selon le journal (nouvelle fenêtre), elle espérait gravir le mont Kanchenjunga, aussi appelé « Cinq trésors de la grande neige », mais sans atteindre le sommet. « Je cherche toujours des sponsors et je reste motivée, c’est une des plus belles montagnes du monde », avait-elle déclaré en septembre.
Ce décès est le troisième survenu sur les pentes de l’Himalaya (nouvelle fenêtre) depuis l’ouverture de la saison de printemps des ascensions, d’avril à juin. Un grimpeur autrichien est décédé récemment en redescendant du sommet de l’Ama Dablam et un autre, un Américain, dans l’ascension du Makalu.
Le Népal accueille huit des 10 sommets les plus hauts de la planète, dont l’Everest (8.848 m), qui font l’objet chaque année de tentatives d’ascension toujours plus nombreuses. Les autorités népalaises ont accordé plus d’un millier de permis d’ascension pour cette saison, dont 75 pour le seul Kanchenjunga.