La ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet demande aux collèges et lycées d’honorer la mémoire des deux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, tués dans des attaques terroristes.
Cette minute de silence pourra se tenir à l’heure choisie par les enseignants.
Ces derniers pourront « également organiser s’ils le souhaitent un temps d’échange et de réflexion avec leurs élèves ».

Un hommage national. Une minute de silence sera organisée dans les collèges et les lycées le 14 octobre en mémoire de Samuel Paty et Dominique Bernard, enseignants assassinés lors de deux attaques jihadistes. « Je demanderai aux enseignants dans les collèges et lycées de faire observer une minute de silence au moment où ils le souhaiteront dans la journée », a indiqué la ministre de l’Éducation nationale Anne Genetet dans un entretien paru dimanche dans le Parisien.

Plusieurs incidents l’an dernier

Samuel Paty a été assassiné le 16 octobre 2020 par un réfugié russe d’origine tchétchène radicalisé qui lui reprochait d’avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Le professeur d’histoire-géographie de 47 ans avait été tué tout près du collège où il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines. L’établissement  portera prochainement son nom . Trois ans plus tard, Dominique Bernard, 57 ans, avait été pris pour cible par un jeune islamiste qui l’avait poignardé à mort dans l’enceinte du collège-lycée d’Arras où il enseignait le français.

« Un temps d’échange et de réflexion avec leurs élèves » pourra aussi être organisé par les enseignants qui le souhaitent, a ajouté la ministre. Les précédentes minutes de silence organisées en hommage à ces professeurs ont parfois été émaillés d’incidents, certains revêtant « une gravité particulière » d’après le ministère . L’an dernier, 85 élèves avaient ainsi été exclus définitivement de leur établissement.

Vendredi, Anne Genetet s’était emmêlé les pinceaux en annonçant lors de sa première interview sur RTL « un temps de recueillement » le 7 octobre, jour de l’anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël. Elle avait ensuite précisé qu’il s’agissait d’une commémoration de la mort des enseignants tués, envisagée le lundi suivant.  Pour le 7 octobre, « les enseignants ont leur libre décision pour évoquer les faits en classe », selon la ministre, indiquant qu’ils « ont des ressources pédagogiques à leur disposition ».


D.D.F. avec AFP

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