Le Parlement hongrois a adopté, mardi 18 mars, une loi visant à interdire toutes les Marches des fiertés dans le pays.
Une mesure défendue par le Premier ministre nationaliste, Viktor Orban.
Celui-ci prétend lutter contre « l’idéologie woke » et protéger les enfants.

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Le 6-9 avec Jean-Baptiste Boursier

Un nouveau coup de canif contre l’État de droit. En Hongrie, le Parlement a adopté, à une large majorité (136 pour, 27 contre), une loi pour bannir les manifestations des personnes LGBT+. Le texte « interdit la tenue d’un rassemblement qui violerait la législation » de 2021, selon laquelle il n’est pas possible de promouvoir auprès des mineurs « l’homosexualité et le changement de sexe ». Mardi 18 mars, sur X, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’est réjoui : « Nous ne laisserons pas l’idéologie woke mettre nos enfants en danger ». « En Hongrie, le droit de l’enfant à un développement physique, mental, intellectuel et moral sain est primordial », écrit-il.  

Un discours réactionnaire de plus en plus privilégié par Viktor Orban. Samedi 15 mars, lors d’un meeting pour la fête nationale, le chef d’État accusait : « Ils veulent éloigner les générations de nos enfants et petits-enfants de l’ordre naturel de la création pour les entraîner dans le chaos de mode de vie contre-nature ». « C’est typiquement du Poutine dans le texte et dans les actes », analyse François Clemenceau, éditorialiste international sur LCI. « Cela éloigne évidemment la Hongrie de l’Union européenne et notamment de l’État de droit. »

Cette loi a poussé plusieurs milliers de protestataires dans les rues de Budapest. Ils ont reçu le soutien de la Commissaire européenne à l’Égalité, qui a insisté sur le « droit fondamental » de réunion pacifique dans l’Union européenne.


Emma ALLAMAND

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