- Trois spéléologues ont été bloqués dans une grotte, dimanche, en Isère.
- Si les trois ont pu être extraits, l’un d’eux présente une blessure au bras et a été hospitalisé.
- Un des membres de l’expédition raconte, dans le 20H de TF1, le sauvetage de son ami.
Un sauvetage périlleux, mais une histoire que se finit bien. Les trois spéléologues bloqués dans une grotte depuis dimanche 8 juin, à Saint-Pierre-de-Chartreuse, en Isère, ont tous pu être extraits, a annoncé lundi la préfecture du département. Les deux premiers ont pu sortir dimanche et le troisième, blessé, a été extrait vers 7h du matin lundi. Transporté hors de l’espace dans lequel il était piégé par une impressionnante tyrolienne.
La vaste opération de secours a été déclenchée la veille après que les trois hommes ont été bloqués par des blocs de pierre dans la grotte du Guiers Mort, un lieu où règne l’obscurité et d’immenses cavités. Un cauchemar pour le dernier rescapé, piégé sous terre durant près de 17h, alors que le plan Orsec, (Organisation de la réponse de sécurité civile) avait été déclenché vers 14h30, dimanche. Dans le 20H de TF1, Lionel Chatain, policier et membre du groupe d’explorateurs dont faisait partie la victime, il a assisté à l’éboulement qui a piégé son ami. « Il était bloqué tout le corps, le thorax, mais pas la tête donc il pouvait respirer et communiquer avec nous, ce qui était rassurant »,
raconte-t-il dans la vidéo en tête de cet article.
Les trois victimes se trouvaient à 1h30 de l’entrée de la grotte et c’est une quatrième personne, située à l’entrée qui a alerté les secours. Une opération délicate, la grotte du Guiers Mort regroupant plus de quatre kilomètres de cavité. Heureusement, les trois amis, spéléologues aguerris, étaient équipés de balises et de talkie-walkie pour rapidement donner l’alerte. La victime blessée au bras a été « extrêmement courageuse,
raconte encore Lionel Chatian. Il a gardé son sang-froid, un calme olympien ».

Près de 80 personnels ont été engagés sur l’opération de sauvetage parmi lesquels 50 sapeurs-pompiers du Sdis de l’Isère dont 10 spécialisés en secours en milieux périlleux et montagne, sept membres de la CRS Alpes, cinq effectifs de la gendarmerie (PGHM, brigade territoriale et spéléologues), 15 effectifs de l’association spéléo secours Isère et deux médecins, appuyés par un hélicoptère. Car les opérations de sauvetage dans ces sites sont extrêmement périlleuses, les tunnels étant étroits ou au bord de précipices impressionnants.
« Il y avait beaucoup de tension, parce que la situation était quand même particulièrement délicate. Donc une vraie sensation de bonheur et de libération que tout se soit bien passé »,
se réjouit enfin Lionel Chatain. Conscient et blessé au bras, spéléologue blessé de 25 ans a été transporté par hélicoptère à l’hôpital.