• Jean-Marc de Lustrac, le maire d’une commune charentaise, a été agressé jeudi par un quadragénaire.
  • L’individu a saisi une pierre et tenté de le blesser à la tête.
  • Appréhendé par des gendarmes, cet homme a été hospitalisé et pris en charge dans un service psychiatrique.

Après l’agression du maire d’une petite commune charentaise, une enquête pour violence sur élu a été ouverte, a appris ce vendredi 20 juin l’AFP auprès du parquet d’Angoulême. L’édile a reçu un coup de poing et a été menacé avec une pierre. Les faits se sont produits jeudi en fin de matinée à Vars (2.100 habitants), une commune située au nord d’Angoulême. Le maire a expliqué qu’il prenait part à ce moment-là à une opération de désherbage dans le centre-bourg de son village, aux côtés des services techniques.

Lorsqu’il a entrepris d’arracher de l’herbe devant un homme de 46 ans, déjà connu de la justice, ce dernier s’en est pris à lui. « Il m’a tapé dessus en me donnant un coup de poing, puis il a pris une pierre et a voulu me la fracasser sur la tête », a raconté l’élu, Jean-Marc de Lustrac. 

Un individu qui fait « une fixation sur le désherbage »

Une policière municipale est intervenue, parvenant à bloquer le bras de l’agresseur qui hurlait : « Arrête ton chantier ! ». Elle a réussi à lui faire lâcher la pierre, mais il a fallu l’intervention de membres du peloton de surveillance et d’intervention de la gendarmerie de Ruffec pour maîtriser le quadragénaire, hospitalisé dans un service psychiatrique. Le parquet a fait savoir qu’une expertise psychiatrique du mis en cause allait être réalisée.

« Il fait une fixation sur le désherbage », a glissé Jean-Marc de Lustrac, qui avait déjà été pris à partie verbalement par cet homme l’an dernier, avec ses services. Le maire s’est rendu aux urgences de l’hôpital de Ruffec où il s’est vu prescrire deux jours d’incapacité totale de travail (ITT), avant de déposer plainte. Cette agression montre que les maires « sont en première ligne pour prendre des coups », a-t-il ajouté.

Le Centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus (Calae) a enregistré une baisse de 9,3% des agressions d’élus l’an dernier, avec 2.501 faits recensés, soit 48 par semaine, principalement à l’encontre des maires et conseillers municipaux, après une hausse de 13,5% en 2023.

TD avec AFP

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