• Olivier Faure était l’invité du 20H de TF1 dans la foulée de la chute du gouvernement Bayrou.
  • Le premier secrétaire du Parti socialiste a estimé que « le moment est venu » pour la nomination d’un Premier ministre de gauche.
  • Il a cependant reconnu ne pas encore avoir été sollicité par Emmanuel Macron.

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Budget 2026 : le gouvernement de François Bayrou renversé à l’issue d’un vote de confiance

« Je pense qu’il est temps pour la gauche de gouverner à nouveau ce pays », a estimé Olivier Faure, invité du 20H de TF1, quelques heures après le vote de l’Assemblée nationale qui a scellé le sort du gouvernement de François Bayrou. « Les Français sont épuisés. On vit un jour sans fin et je pense que ce pays a besoin de justice », a-t-il justifié.

Le premier secrétaire du Parti socialiste appelle à une rupture avec « la politique qui a été menée pendant 8 ans », pour « donner à nouveau de l’espoir, remettre de la couleur à ce pays ». Interrogé par Gilles Bouleau, il a toutefois admis qu’Emmanuel Macron ne l’avait pas appelé, dans l’optique d’une éventuelle nomination à Matignon.

« Moi, je prends l’Assemblée telle qu’elle est »

« Personne n’est majoritaire à l’Assemblée », a-t-il rappelé, plaidant pour un changement de méthode de la part du prochain chef de gouvernement, pour gouverner « avec les équilibres qui sont ceux que les Français ont souhaités il y a un an », lors des élections législatives anticipées en juin et juillet 2024. 

« Moi, je prends l’Assemblée telle qu’elle est. Je veux un gouvernement de la gauche et des écologistes qui viennent proposer au Parlement un certain nombre de solutions. Et ensuite, ce sera au Parlement de disposer », a-t-il indiqué. « Je ne dis pas que ce sera tout mon programme, rien que mon programme », prenant le contre-pied de la formule de Jean-Luc Mélenchon en juillet 2024.

Olivier Faure estime que le « contre-plan Bayrou » proposé il y a quelques jours par les Socialistes permettrait « à la fois de réduire le déficit, mais aussi de relancer l’activité et donc de permettre aux entreprises d’avoir une perspective », tout en redonnant du pouvoir d’achat aux Français. 

Interrogé par Gilles Bouleau quant à la position du groupe parlementaire socialiste si un Premier ministre issu du « bloc central ou de LR ou des deux » était nommé, le Premier secrétaire du PS a tranché : « La bonne cuisine, ce n’est pas de repasser les mêmes plats en changeant simplement la salade ». Il a appelé une nouvelle fois au « véritable changement auquel aspirent les Français », en jugeant que « le moment est venu pour cela ».

Les députés français ont refusé la confiance à François Bayrou ce lundi 8 septembre, par 364 voix contre et 194 pour, avec 15 abstentions. L’Élysée a fait savoir qu’Emmanuel Macron recevrait François Bayrou le lendemain pour recevoir la démission de son gouvernement, et nommerait un nouveau Premier ministre « dans les tout prochains jours », coupant court aux appels à de nouvelles élections législatives anticipées.

F.Se | Propos recueillis par Gilles Bouleau

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