La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans le parc du Lac-Supérieur, au Vésinet, le 13 septembre 2025.

« Ce budget doit être un budget de l’effort de tous. Pour l’être, il faut aussi que les grandes fortunes soient mises à contribution », déclare la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, dans un entretien publié, samedi 20 septembre, par Le Parisien. La députée des Yvelines (Renaissance) se dit toutefois « défavorable à la taxe Zucman telle qu’elle est présentée aujourd’hui ».

Cette taxe, proposée par l’économiste Gabriel Zucman, consisterait à imposer à hauteur de 2 % par an les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, ce qui concerne 1 800 foyers fiscaux. Si elle est critiquée, notamment au centre, à droite et dans le milieu patronal, où l’on brandit la menace d’un effet délétère pour l’outil professionnel, elle est fermement soutenue par la gauche, qui y voit un moyen d’obtenir davantage de justice fiscale.

« Il faut regarder quelle taxation donnerait un rendement intéressant et permettrait à chacun dans notre pays de se dire que l’effort est partagé », plaide de son côté Mme Braun-Pivet.

La présidente de la Chambre basse, qui figurait parmi les personnalités citées pour Matignon avant la nomination de Sébastien Lecornu, estime que le premier ministre peut décrocher un accord politique pour obtenir l’adoption d’un projet de budget.

« J’observe qu’il est d’abord entré dans une phase de consultation politique avant de proposer son gouvernement. Il faut partir du fond, pas des postures politiques. C’est la clé », juge-t-elle, estimant que la France « ne peut pas se payer le luxe » d’attendre, comme en 2025, le mois de février pour avoir son budget.

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Le Monde avec AFP

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