• Faut-il avoir peur de l’intelligence artificielle ? Cette thématique vertigineuse est au cœur du film « Dalloway », porté par l’actrice Cécile de France et… la voix de la chanteuse Mylène Farmer.
  • Les deux artistes, invitées du 20H de TF1, reviennent sur le tournage du film et le danger que peut représenter cet outil pour les artistes.

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Le 20H

Ce dimanche 14 septembre, Mylène Farmer et Cécile de France sont venues sur le plateau d’Anne-Claire Coudray pour défendre leur dernier film, Dalloway, un thriller d’anticipation qui explore les dangers de l’intelligence artificielle (IA). 

Cécile de France y interprète Clarissa, une romancière en mal d’inspiration, et donne la réplique à un ordinateur dont la voix est incarnée par Mylène Farmer. Sur le tournage de ce film, réalisé par Yann Gozlan et adapté d’un roman de Tatiana de Rosnay, toutes les répliques de la chanteuse ont été enregistrées puis diffusées dans une oreillette à l’actrice principale.

Il faut savoir s’en servir et ne pas devenir l’esclave de cet outil

Mylène Farmer, chanteuse

« Il y avait ce souhait d’avoir une intelligence artificielle très humaine, une amie, une confidente, quelqu’un qui l’accompagne », explique Mylène Farmer dans l’extrait ci-dessus. Mais au cours du film, l’intelligence artificielle devient de plus en plus intrusive et menaçante. « La perversion, c’est qu’elle va finir par tenter de lui voler son âme », raconte la chanteuse. 

Si elle reconnaît qu’« il y a quelque chose de fascinant, de merveilleux » – la chanteuse explique même se servir de ChatGPT pour des questions pratiques du quotidien – elle met en garde : « Il faut savoir s’en servir et ne pas devenir l’esclave de cet outil ».

Quant à la question de l’avenir des artistes avec le développement de l’intelligence artificielle, Cécile de France, plutôt que de s’inquiéter, souligne la nécessité de l’encadrer. « Soyons dans une attitude constructive et exigeons des lois qui pénaliseraient financièrement ces grands patrons de la tech s’ils ne se mettent pas en conformité », estime-t-elle.

Mylène Farmer met quant à elle en avant une qualité dont l’intelligence artificielle est incapable et qui fait l’essence même de l’artiste : « Passer le cap de la scène, de la rencontre avec le public et surtout de l’émotion ». Pour la chanteuse, « une IA n’a pas d’âme et quand on dialogue avec un public (…) c’est irremplaçable. Il faut être humain avant d’être technologique. »

Ambre BERTOCCHI

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