- L’ex-Miss France a pris la parole ce mercredi devant la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale.
- Elle s’est exprimée sur la relation d’emprise qu’elle a vécue avec son ex-compagnon, le chef Jean Imbert, visé par une enquête pour des violences sur conjoint et accusé de violences physiques et psychologiques.
- Elle a notamment détaillé les mécanismes du « contrôle coercitif » qu’il lui a fait subir.
« 100% des
féminicides
commencent par du contrôle coercitif ».
Ce mercredi 26 novembre, Alexandra Rosenfeld a pris la parole lors de la réunion plénière de la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale sur le sujet des violences conjugales. L’ex-Miss France devenue professeure de yoga a raconté de manière détaillée les violences physiques et psychologiques que lui aurait infligées un ex-compagnon qu’elle ne nomme pas explicitement, mais dont on devine qu’il s’agit du chef Jean Imbert.
L’ex-gagnant de « Top Chef » est visé par une enquête pour des violences sur conjoint après la plainte déposée par l’ancienne actrice Lila Salet pour des faits remontant à 2012-2013. En avril dernier, l’hebdomadaire Elle
avait relayé son témoignage ainsi que celui de trois autres anciennes compagnes (nouvelle fenêtre) accusant le chef de 44 ans de violences physiques et psychologiques. Parmi elles figure l’ancienne Miss France Alexandra Rosenfeld, qui a partagé sa vie avec lui entre 2013 et 2014.
« Pendant un an et quatre mois, j’ai vécu une relation au sein de laquelle se sont progressivement installés des comportements que je peux aujourd’hui identifier comme relevant
du contrôle coercitif »
, a expliqué Alexandra Rosenfeld devant les députés. « Un ensemble de comportements répétitifs visant à dominer une personne, la couper de ses soutiens, la déstabiliser, limiter son autonomie, et créer un climat de peur et d’obéissance »
, a poursuivi l’ex-miss de 39 ans.
Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle
Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle
Alexandra Rosenfeld
« L’homme que je décris coche absolument toutes les cases. Pendant ma relation, j’ai d’abord ressenti un amour très fort, passionnel, dévorant, puis un isolement progressif de mon entourage »
, détaille la compagne de Hugo Clément. « Il provoquait des colères pour les retourner contre moi et me traiter de folle. J’ajoute qu’il m’humiliait régulièrement sur mon milieu social, sur ma façon de m’habiller, de m’exprimer. »
« Il me tenait constamment très fort par les bras, pour me contenir et m’empêcher de bouger. Il tapait dans les murs et il m’a même fracturé le nez en me mettant un coup de tête. Il n’a pas nié, il s’est justifié avec l’argument de l’accident parce que comme on le sait tous on peut casser le nez d’une femme par inadvertance »
, a-t-elle lancé, tout en expliquant qu’elle avait perdu confiance en elle et en « (sa) perception de la réalité ».
« Quand cinq compagnes font état des mêmes pressions, des menaces, des violences psychologiques et physiques, sur quinze ans, sans que l’homme n’ait changé son comportement, ça devrait nous alerter. Je témoigne pour que cela change, pour que d’autres n’aient pas à traverser cette peur et ce silence. Malheureusement, avant que je ne donne mon nom, rien n’était pris au sérieux »
, déplore-t-elle.

