Les silures colonisent tellement les cours d’eau qu’ils menacent la survie des autres espèces.
Selon les spécialistes, il faut réguler la présence de ces poissons dans les rivières françaises.

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Le 13H

Chaque jour, 180 pièges à silure sont relevés dans la Dordogne pour tenter de recenser la population de ces poissons impressionnants et moustachus. Un équipage, pratiquant la pêche scientifique, y est dédié. Certains silures sont de taille modeste, d’autres sont bien plus gros : « Cette année, le plus gros poisson qui a été pêché, c’est un poisson qui faisait 2,56 mètres. On estime qu’il dépasse les 100 kilos », confie Honoré Fortunato, technicien pour la pêche de régulation du silure.

Depuis un mois, 1100 silures ont été pêchés dans la Dordogne. « Il est très fascinant. On est pratiquement admiratifs devant ce poisson parce il n’y a aucune autre espèce dans la rivière qui est aussi présente. C’est incroyable », raconte Patrick Cecchetto, pêcheur professionnel.

« C’est la poubelle de la rivière »

Cependant, les silures sont devenus des prédateurs qui menacent l’équilibre des rivières. « Quand on a des saumons, des aloses, des anguilles, on a des rivières en bon état. Ces dernières années, ces deux dernières décennies, il y a le silure qui est arrivé dans cette rivière et qui exerce une prédation supplémentaire sur ces poissons », explique Roland Thieleke, directeur d’Epidor. Une fois pêchés, les plus petits peuvent être consommés mais la plupart seront éliminés. « Il y a très longtemps qu’ils sont dans la rivière. Et comme ils sont en bout de chaîne, ils ont accumulé dans leur graisse beaucoup d’éléments. On parle de mercure. C’est vrai que c’est un peu la poubelle de la rivière », raconte le pêcheur. 

Originaire du Danube, ce poisson a été introduit dans les rivières françaises dans les années 1980 pour la pêche récréative. Il prolifère désormais dans toutes les rivières, comme dans la Seine. Il y a quelques jours, un spécimen de deux mètres est remonté dans les filets d’un pêcheur à Paris, filmé par le comédien Jamel Debbouze.  Mais pas d’inquiétude, les silures ne s’attaquent pas aux humains.

La rédaction de TF1 | Reportage Sarah FRANCESCONI, Christophe DEVAUX

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