- L’enveloppe en aluminium apposée au goulot est un repère pour identifier les bouteilles de champagne.
- Mais désormais, elle n’est plus obligatoire.
- Une équipe de TF1 a rencontré plusieurs acteurs du secteur pour comprendre cette décision.
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Le 20H
C’est sans doute la plus élégante de toutes. Avec ses courbes gracieuses, ses fines bulles et cet emballage doré qui recouvre son bouchon, la bouteille de champagne se distingue des autres. Mais vous pourriez bientôt la voir disparaître. Jugée peu écologique, l’enveloppe en aluminium au goulot d’une bouteille de champagne n’est plus obligatoire depuis une décision européenne de 2023.
Le comité Champagne s’était lancé dans une procédure pour conserver cette coiffe. Mais lundi 25 août, l’interprofession a annoncé l’abandon de l’inscription dans le cahier des charges de l’obligation d’apposer une coiffe. Une équipe de TF1 a rencontré plusieurs acteurs du secteur pour recueillir leurs impressions.
Coiffe ou non, les consommateurs restent conquis
Avec 300 références vendues dans sa cave, Vincent Requena, responsable de la cave, craint que les clients soient perdus. « C’est un marqueur d’originalité avec une cuvée un peu prestige. Par rapport à certaines maisons, il peut peut-être y avoir un certain manque de repères. Oui, ça, c’est sûr que la coiffe, c’est le champagne »
, s’inquiète-t-il dans le reportage du 20H de TF1 visible en tête de cet article.
Mais d’après l’un de ses clients, l’essentiel ne se trouve pas dans la coiffe. « Il n’y aura peut-être plus le même plaisir à l’ouvrir, mais ce n’est pas le plus important. Tant que le contenu est le même »
, considère face à notre caméra Patrick, venu de Suède. Le comité Champagne a d’ailleurs mené une étude qui a abouti aux mêmes conclusions. « L’étude ne met donc pas en évidence un risque significatif, ni pour l’image ni pour les ventes globales de la filière, même si quelques opérateurs faisaient le choix de ne plus utiliser de coiffe »
, indique le communiqué de l’interprofession (nouvelle fenêtre).
Aux producteurs de choisir s’ils souhaitent conserver ou non cette coiffe dorée. « À partir du moment où il n’y a pas de perte d’image ou de perte de vente pour la filière et l’appellation, à ce moment-là, c’est à chaque élaborateur de choisir et d’avoir la liberté de décider s’il veut ou non mettre une coiffe »
, assure Gaëlle Jacquet, directrice protection et valorisation de l’appellation champagne. Depuis la décision de l’Union européenne en 2023, plusieurs producteurs avaient déjà abandonné la coiffe en aluminium pour la remplacer par des matériaux plus écologiques comme des agrafes, ficelles, et même des bandes de papier recyclé.