Dans une exposition présentée jusqu’au 15 juin dans le cadre du festival Usimages, à Saint-Vaast-lès-Mello (Oise), la commissaire Nathalie Postic revient sur les expérimentations automobiles visant à concilier vitesse et légèreté au cours du siècle dernier, où l’électrique tenait une place de choix.
Dans son texte introductif, elle écrit : « En 1899, la voiture électrique et en aluminium, la Jamais Contente, construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy, franchit les 100 kilomètres-heure. A cette époque, la voiture électrique s’impose principalement aux Etats-Unis entre 1900 et 1910, années pendant lesquelles elle occupe un tiers du marché. » Elle remplaçait alors avantageusement les voitures tirées par des chevaux, source de puanteur et de maladies.
Cependant, la construction de voitures électriques décline très rapidement, au profit de celles à essence. « L’apparition, en 1912, du démarreur Delco annonce la fin de la propulsion électrique », rappelle Nathalie Postic, par ailleurs responsable de la valorisation des collections à l’Institut pour l’histoire de l’aluminium (IHA). Déjà alors, les usagers ne voulaient pas être limités par l’autonomie de la batterie d’un véhicule électrique et par l’incertitude quant à la possibilité de la recharger.
« Pourtant, des ingénieurs comme Paul Arzens (1903-1990) ou Jean-Albert Grégoire (1899-1992) s’intéressent à nouveau au moteur électrique plusieurs décennies plus tard et bien avant que la problématique du remplacement des énergies fossiles soit une nécessité. En 1942, le premier construit l’“œuf électrique”, une petite voiture qu’il conduira dans Paris jusqu’à la fin de sa vie. Le second imaginera et construira plusieurs modèles de voitures dont la CGE-Tudor électrique (également en 1942), puis la Grégoire-Charbonneaux électrique, commandée par la Compagnie générale d’électricité », poursuit-elle.
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