Les zones rurales sont confrontées à une recrudescence des cambriolages en zones rurales (environ plus 15% en un an).
À Champenoux, un village de 1700 habitants en Meurthe-et-Moselle, une dizaine de commerçants et d’artisans viennent d’être visés en seulement trois mois.
Une équipe de TF1 s’est rendue sur place.
Suivez la couverture complète
Le 13H
Il a suffi de trois coups de pied pour que la porte d’entrée d’une boulangerie située à Champenoux (Meurthe-et-Moselle) cède. En 22 secondes, ces braqueurs volent la caisse avec 1300 euros à l’intérieur. La caméra filme toute la scène. Et comme on peut le voir dans le sujet en tête d’article, rien n’est laissé au hasard. Il s’agit bel et bien d’un mode opératoire ultra-rodé.
Les voleurs parviennent même à désactiver l’alarme, comme l’explique le boulanger Florian Launay dans le sujet ci-dessus. « On arrive le matin et on voit la police qui est sur les lieux. Les employés ne sont plus trop en sécurité. Du coup, je vais renforcer la sécurité. On va dire que ça a mis un coup au moral et ça met aussi un coup dans les finances de l’entreprise. »
Gants, cagoules et spray pour effacer les empreintes
Les cambrioleurs n’ont pas choisi une ruelle sombre. Ils ont opéré en plein cœur du village, sur la route principale, sans que personne ne s’en aperçoive. « Ils ont réussi à désactiver mon alarme et après, ils sont venus », poursuit le boulanger. « Ils avaient des gants, des cagoules et un spray pour effacer les empreintes. Il y en avait deux qui fouillaient, le troisième mettait du spray partout pour effacer le maximum d’empreintes, pour ne pas laisser de traces. »
Les malfaiteurs ne s’arrêtent pas là. À bord d’un véhicule volé à Paris, ils sillonnent la route principale de ce village et braquent sept autres camionnettes de chantier. Parmi eux, Sébastien Noel, un chef d’entreprise artisan qui, en deux mois, a vu son véhicule utilitaire fracturé deux fois. Total du préjudice : 18 000 euros. « On va faire équiper les camions d’alarme », dit-il. « Au moins, si ça fait du bruit, je ne pense pas qu’ils resteront. Je ne vois pas ce qu’on peut faire d’autre. »
Dans cette commune de 1700 habitants, traversée par une route départementale, le maire de la ville déplore une hausse des cambriolages depuis trois mois : « On installe des caméras aux entrées et sorties du village qui permettront de lire 24h sur 24 les plaques des voitures », détaille Serge Feder, l’édile de Champenoux. Une manière de dissuader les voleurs, de plus en plus nombreux en zone rurale, où le nombre de cambriolages de commerce a augmenté de 15%.
