Un réseau de contrefaçon de grands crus français a été démantelé en collaboration avec l’Italie, a indiqué ce mardi le parquet de Dijon.
La fraude consistait à imprimer de fausses étiquettes, notamment marquées « grands crus », et à les accoler à des bouteilles qui n’en contenaient pas.
Elle aurait généré plus de 2 millions d’euros.

Il est suspecté d’être à la tête d’un réseau de contrefaçon de grands crus français. Un ressortissant russe, soupçonné de vendre des bouteilles de vins marquées « grands crus » alors qu’elles n’en contenaient pas, a été pris la main dans le sac alors qu’il effectuait une transaction avec un imprimeur à l’aéroport de Milan. Âgé de 40 ans, il « devrait être présenté prochainement en vue de son éventuelle mise en examen », a précisé le procureur de la République à Dijon, Olivier Caracotch. 

Une « opération judiciaire d’ampleur »

L’homme, déjà condamné pour des faits similaires sous une autre identité, est soupçonné d’avoir « permis la structuration d’une organisation transnationale de contrefaçon de vins de grande valeur, certaines bouteilles étant estimées à plus 15.000 euros sur le marché international », a ajouté le procureur dans un communiqué. Un Français a également été mis en examen à Dijon pour blanchiment et escroquerie en bande organisée. 

Ces mis en cause sont susceptibles d’être poursuivis pour association de malfaiteurs, contrefaçon, escroquerie en bande organisée, travail dissimulé et blanchiment du produit de ces infractions. Le démantèlement du réseau a été rendu possible grâce à une « opération judiciaire d’ampleur » menée conjointement avec l’Italie, notamment avec les Carabinieri du Nucleo Antisofisticazioni e Sanità (NAS, brigade contrefaçon et santé) de Turin et de Milan. 

Le 26 septembre dernier, six mandats d’arrêt européens ont ainsi été exécutés, et 14 perquisitions réalisées dans les provinces de Turin et Milan. En parallèle, avec l’appui technique de l’agence européenne de police criminelle Europol, des perquisitions ont été menées en région parisienne par les enquêteurs de la Section de recherches de la gendarmerie de Dijon et de la région de gendarmerie d’Ile-de-France. 

L’opération, reposant sur la collaboration d’imprimeurs italiens pour la réalisation des étiquettes contrefaites, a permis la saisie de biens d’une valeur totale estimée à environ 2 millions d’euros, ce qui correspond au « produit infractionnel » tiré de ce trafic, selon le procureur. 


V. F

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